Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : le président du Turkménistan propose la réglisse comme remède

Après le harmal, il s'agit de la nouvelle supposée recette miracle vantée par le régime autoritaire de ce pays reclus d'Asie centrale, qui assure être épargné par la pandémie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président du Turkménistan Gourbangouly Berdymoukhamedov lors d'une réunion des chefs d'Etat, pendant le sommet de la Caspienne à Aktau, au Kazakhstan, le 12 août 2018. (SERGEY GUNEEV / SPUTNIK / AFP)

Le fantasque président du Turkménistan a assuré samedi 26 décembre que la réglisse pouvait servir de remède contre le Covid-19nouvelle supposée recette miracle vantée par le régime autoritaire de ce pays reclus d'Asie centrale, qui assure être épargné par la pandémie.

"Des scientifiques de tous les pays recherchent actuellement des remèdes efficaces contre le coronavirus, menant de nombreuses études, et l'un d'entre eux pourrait être la racine de réglisse", a clamé Gourbangouly Berdymoukhamedov, le président turkmène, lors d'une réunion ministérielle.

"Effet neutralisant"

Gourbangouly Berdymoukhamedov a assuré que "la réglisse empêche le développement du coronavirus" et que "même une faible concentration d'un extrait aqueux de réglisse a un effet neutralisant", sans apporter aucune preuve scientifique à ses déclarations.

Notant que le Turkménistan dispose "de réserves suffisantes" de réglisse, il a chargé l'Académie des sciences nationale de mener des études sur les effets bénéfiques supposées de cette plante aromatique également présente en Europe.

Il ne s'agit pas de la première fois que l'autoritaire président turkmène appelle à utiliser une plante médicinale pour lutter contre une pandémie dont le pays se dit pourtant épargné. Depuis mars et des recommandations officielles en ce sens de Gourbangouly Berdymoukamedov, la population s'est tournée vers les fumigations de harmal, plante à l'odeur forte et aux supposées vertus médicinales, aussi appelé rue sauvage.

Le président turkmène, un habitué des initiatives visant à glorifier la faune et la flore de cette ex-république soviétique, avait ordonné des fumigations au harmal de "manière systématique". Le prix du bouquet de harmal a depuis explosé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.