Covid-19 : le nombre de tests PCR diminue en France, les files d'attente aussi
En 15 jours, la France est passée de 2,2 millions de tests PCR par semaine à 1,3 million. Conséquence : le temps d'attente pour se faire dépister pour le Covid-19 a largement diminué. Reportage dans XVe arrondissement de Paris.
Le nombre de tests PCR pour se faire dépister pour le Covid-19 a beaucoup réduit en France ces dernières semaines, depuis le nouveau confinement annoncé le 30 octobre dernier par Emmanuel Macron. Les files d’attente devant les laboratoires d’analyse ou les centres de dépistage sont donc de moins en moins fréquentes.
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Dans le XVe arrondissement de Paris, où un centre de dépistage a été installé en septembre dans la mairie, la fréquentation a baissé de près de 75%. Yaki est venu se faire tester pendant sa pause déjeuner. Dix minutes après son arrivée, elle est déjà sortie. "C’était très rapide, je n’ai pas fait la queue. je suis rentrée tout de suite et le test se passe très rapidement, c’est très bien", décrit-elle satisfaite.
"On est plus tranquille"
Aujourd’hui plus personne ne fait la queue derrière les longues barrières métalliques installées devant la mairie. Il y a trois semaines, c’était pourtant la cohue, comme s’en souvient Alain qui travaille au centre : "On était à 800 patients par jour, la queue allait jusqu’au bout de la rue et après ça continuait. Franchement, c’était compliqué pour les gens. Ils ramenaient carrément leur chaise", se souvient-il. Maintenant, c’est un peu plus d’une centaine de personnes qui viennent se faire dépister tous les jours. Pas de quoi remplir les journées d’Emmanuel, qui accueille les patients : "On est plus tranquille, c’est vrai qu'on s’ennuie un peu parfois. Mais ça ne change pas le fait qu’il faut accueillir les gens, on est là pour bosser."
Cette diminution de la fréquentation n’est pas propre à ce centre. Au niveau national, les indicateurs montre une forte baisse avec 1,3 million de tests cette semaine contre 2,2 millions il y a 15 jours. Un phénomène qui s’expliquerait par deux hypothèses. "La première, c’est l’effet positif du confinement avec une baisse du taux de positivité d’ailleurs et aussi une baisse de l’incidence, explique Henry-Pierre Doermann, vice-président du syndicat des biologistes.
"La deuxième hypothèse, qui est moins favorable, c’est que tout simplement pendant le confinement les gens ont tendance à moins sortir et donc à moins aller voir les labos."
Henry-Pierre Doermann, vice-président du syndicat des biologistesà franceinfo
Avec le risque d’une baisse des cas positifs en trompe-l’œil. "Les entrées aux urgences pour Covid, elles, n’ont toujours pas baissé de façon significative, de même que les entrées en réanimation donc vraiment il faut rester vigilant", prévient Henry-Pierre Doermann. Le nombre de tests PCR devrait encore baisser avec l’arrivée des tests antigéniques plus rapides, mais moins fiables.
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