Covid-19 : la circulation du virus est en phase de "ralentissement" mais des "incertitudes" demeurent avec la rentrée, selon Santé publique France
Les enfants, surtout les moins de 12 ans, "peuvent contribuer dans les semaines à venir, bien plus que dans le passé, au maintien d'une circulation virale", explique Santé publique France.
La circulation du Covid-19 est en phase de "ralentissement", ce qui est "une bonne nouvelle" mais beaucoup d'"incertitudes" subsistent avec le brassage provoqué par la reprise du travail et la rentrée scolaire, a expliqué Santé publique France (SPF) dans un point publié vendredi 27 août. Le taux d'incidence s'est établi à 216 pour 100 000 habitants dans la semaine du 16 au 22 août, en recul de 12% par rapport à la précédente, avec tout de même 20 740 nouvelles contaminations par jour en moyenne, a précisé Santé publique France.
L'organisme a, en revanche, déploré une poursuite de la hausse des indicateurs hospitaliers (+18% pour les nouvelles hospitalisations et autant pour les admissions en soins critiques) et des décès à l'hôpital (+76%). Cela s'explique par "le décalage d'environ trois semaines, entre le pic des infections et celui des hospitalisations", a détaillé devant la presse Daniel Lévy-Bruhl, de la direction des maladies infectieuses. "On espère dans les prochaines semaines voir une orientation à la baisse des indicateurs hospitaliers", a-t-il ajouté.
"Vigilance particulière" dans les écoles
En métropole, le recul du taux d'incidence avec l'arrivée à un "plateau" de nouvelles contaminations est un signal encourageant, a estimé Daniel Lévy-Bruhl, qui a expliqué qu'il fallait conserver une "vigilance particulière" avec la rentrée, notamment "pour les écoles du fait d'une population largement non vaccinée".
Les enfants, surtout les moins de 12 ans, "peuvent contribuer dans les semaines à venir, bien plus que dans le passé, au maintien d'une circulation virale", en raison de la forte contagiosité du variant Delta. Daniel Lévy-Bruhl a cité une modélisation de l'Institut Pasteur selon laquelle les enfants représenteront la moitié des nouvelles contaminations à la mi-septembre. Comme on ne peut pas vacciner les moins de 12 ans, il faut, selon lui, "promouvoir la vaccination des parents de jeunes enfants" pour freiner la diffusion du virus des petits vers les adultes et réciproquement.
Situation toujours "très critique" dans les Antilles
Santé publique France a également rappelé la situation toujours "très critique" en Martinique et Guadeloupe et "préoccupante en Guyane". Les taux d'incidence y demeurent "très élevés" : 1 885 cas pour 100 000 habitants en Guadeloupe, 896 cas pour 100 000 habitants en Martinique, deux territoires où ils ont commencé à baisser. Ce qui n'est pas le cas de la Guyane, où la circulation du virus s'accélère : +16% de hausse du taux d'incidence à 434 cas pour 100 000 habitants.
Santé publique France a par ailleurs souligné "un très important excès de mortalité" ces dernières semaines en Martinique et Guadeloupe, en raison d'une faible couverture vaccinale d'environ 23% (schémas complets) contre près de 63% au niveau national.
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