"Cela fait des mois que je propose d'être un laboratoire du déconfinement", a déclaré jeudi 1er avril sur franceinfo Loïg Chesnais-Girard, président PS de la région Bretagne, après l'allocution mercredi soir d'Emmanuel Macron qui a annoncé un nouveau tour de vis face à l’épidémie de coronavirus Covid-19 mais qui également évoqué un calendrier de réouverture pour les cafés, restaurants et lieux de culture "dès la mi-mai, avec des règles strictes".franceinfo : Attendez-vous à voir débarquer chez vous des milliers de Franciliens dans les prochains jours ?Loïg Chesnais-Girard : Nous savons que nous avons un certain nombre de Franciliens qui ont des attaches en Bretagne, qui sont eux-mêmes Bretons ou enfants de Bretons et ils ont envie de vivre les semaines à venir dans de meilleures conditions. On ne va pas leur dire : on ferme les frontières et ne venez pas. La seule chose, c'est que ça génère du stress, cela génère de l'angoisse, on voit quelques réactions et donc il faut que chacun soit rigoureux, que chacun applique les gestes barrières, que chacun soit citoyen et que l'on accélère sur la vaccination partout.Le calendrier scolaire est complètement bouleversé. Les élèves bretons devaient partir en vacances à partir du 26 avril, finalement ce sera le 12, est-ce que ça va peser sur le tourisme chez vous ?Oui, nécessairement cela va peser sur le tourisme. Cela pèse sur l'économie, ça pèse sur le moral, comme partout, il y a un choc supplémentaire. Maintenant, il faut se dire que c'est le dernier coup de collier. Il faut préparer l'été, on doit avoir un très bel été. Je pense à notre jeunesse, je pense bien entendu au tourisme. Et pour cela, il faut que les prochaines semaines soient décisives. Les maires sont en première ligne sur ces sujets de vaccination avec les personnels soignants et on va tout faire pour que la saison future soit une belle saison et qu'on puisse souffler, se reposer, y compris psychologiquement, parce qu'on voit que tout le monde est fatigué.Pour préparer cette saison, Emmanuel Macron a évoqué hier un début de retour à la normale à partir de la mi-mai, avec réouverture progressive des terrasses et des lieux culturels. Faut-il le faire d'abord dans les régions les moins touchées comme la vôtre ?Cela fait des mois que je propose d'être un laboratoire du déconfinement. Vous l'avez dit, nous sommes à des taux plus faibles qu'ailleurs. On peut profiter de ces quatre semaines pour continuer à vacciner. Mais il faut en parallèle réfléchir à la stratégie de déconfinement et, pourquoi pas, être légèrement en avance de phase. Pas pour faire les malins, mais parce que nous avons la chance d'être dans une situation un peu meilleure. Et si on prend les quatre semaines pour travailler sur les sujets du spectacle vivant, du sport, du cinéma, on peut peut-être être prêts dès le 2 mai. Tester les choses, analyser les choses avec toute la responsabilité qui va bien pour revenir en arrière et doser, pour préparer ensuite la mi-mai qui a été annoncée hier.