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Covid-19 : l'OMS recommande le molnupiravir, la pilule antivirale du laboratoire Merck, à certains patients à risque

Les Etats ne sont pas obligés de suivre cette recommandation. En France, la HAS n'avait pas accordé d'autorisation à ce traitement en décembre dernier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des boîtes de molnupiravir, un traitement contre le Covid-19, dans une usine de l'entreprise Eva Pharma au Caire (Egypte), le 10 février 2022. (ZIAD AHMED / NURPHOTO / AFP)

Le molnupiravir, pilule anti-Covid du laboratoire américain Merck, fait toujours l'objet d'avis très contrastés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé son utilisation comme traitement pour certains patients, jeudi 3 mars : les personnes présentant un risque élevé d'hospitalisation, mais pas encore sévèrement atteintes par le Covid-19.

Les profils de patients les plus à risque listés par l'OMS dans son communiqué (en anglais) sont ceux qui n'ont pas été vaccinés contre le Covid-19, les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et les malades chroniques. L'organisation estime en revanche que ce traitement doit être proscrit pour les patients jeunes et en bonne santé, les enfants et les femmes enceintes.

Administré sous forme de cachets, le molnupiravir doit être pris le plus tôt possible après l'infection, dans les cinq jours qui suivent l'apparition des symptômes, rappelle l'OMS.

Efficace pour réduire le risque d'hospitalisation

Le groupe d'experts internationaux de l'OMS fonde sa décision sur de nouvelles données issues de six essais sur un total de près de 4 800 patients, les plus détaillées disponibles à ce jour. Elles montrent que le molnupiravir réduit le risque d'admission à l'hôpital (43 admissions de moins pour 1 000 patients à risque élevé) et le délai de résolution des symptômes (en moyenne 3,4 jours de moins). Elles sont moins définitives concernant l'effet sur la mortalité (six décès de moins pour 1 000 patients).

En France, la Haute Autorité de santé (HAS) avait refusé en décembre d'accorder une autorisation précoce au molnupiravir, ne le jugeant pas assez efficace, alors que 50 000 doses avaient pourtant été commandées par les autorités sanitaires. Elle n'est pas contrainte d'appliquer la nouvelle recommandation de l'OMS sur le traitement de Merck, qui suscite aussi davantage d'inquiétudes en matière d'effets secondaires que l'autre pilule anti-Covid sur le marché, le paxlovid de Pfizer.

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