Covid-19 : l'Arabie saoudite va autoriser un millier de pèlerins à participer au grand pèlerinage de La Mecque
Jusque-là, Ryad maintenait l'incertitude autour de la tenue du pèlerinage, prévu fin juillet. Les candidats devront déjà résider dans le pays, être âgés de moins de 65 ans et ne pas souffrir de maladie chronique.
L'Arabie saoudite va autoriser un millier de personnes vivant sur son territoire à effectuer le grand pèlerinage à La Mecque cette année, annonce le ministre du Hadj (pèlerinage), mardi 23 juin. "Le nombre n'atteindra pas les 10 000 ou les 100 000", a insisté Mohammed Benten, lors d'une conférence de presse. Prévu fin juillet, ce pèlerinage sera limité à des fidèles de moins de 65 ans et qui ne sont pas atteints de maladies chroniques, a ajouté le ministre de la Santé Tawfik Al-Rabiah. Par ailleurs, les candidats au pèlerinage seront testés pour s'assurer qu'ils ne sont pas infectés par le nouveau coronavirus avant leur arrivée à La Mecque. Ils devront également subir une quarantaine domestique après la fin du rituel.
Les pèlerins seront sélectionnés avec les missions diplomatiques
La pandémie de Covid-19 "continue de s'accélérer" dans le monde, a prévenu lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront donc effectuer le hadj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus, a souligné l'agence officielle SPA. Le ministre du Hadj n'a pas précisé les critères de sélection des personnes qui seraient autorisées à effectuer le pèlerinage. Mais il a indiqué que les autorités saoudiennes allaient travailler étroitement avec les missions diplomatiques à Ryad pour sélectionner ces pèlerins.
L'Arabie saoudite est le pays arabe du Golfe le plus touché, avec plus de 161 000 personnes infectées et 1 307 morts, selon les autorités. Jusque-là, Ryad maintenait l'incertitude autour de la tenue de ce pèlerinage, l'un des cinq piliers de l'islam, qui compte parmi les plus importants rassemblements religieux au monde avec 2,5 millions de musulmans en 2019, selon les chiffres du ministère chargé de l'organiser. En cas de forte affluence, il pourrait devenir un énorme vecteur de contagion, avec des fidèles venus du monde entier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.