Covid-19 : "J'ai fait tout ce que je savais et pouvais faire" au ministère de la Santé, soutient l'ancienne ministre Agnès Buzyn
"J'ai fait tout ce que je savais et pouvais faire" au ministère de la Santé au début de l'épidémie de coronavirus, soutient ce mercredi sur France Inter Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, alors que paraît son "Journal" (Flammarion).
Dans ce journal de bord de près de 500 pages, l'ancienne ministre dresse un bilan des six premiers mois de la crise sanitaire, de janvier à juin 2020. Elle espère avec ce livre "rendre aux Français une partie de leur histoire" et de montrer "la mobilisation incroyable du ministère de la Santé".
Agnès Buzyn rappelle qu'au début de l'épidémie, "il y avait un déni des institutions internationales, une très grande difficulté à ce que l'Europe prenne en compte la gravité de la situation et une difficulté pour beaucoup de scientifiques qui s'exprimaient à cette époque-là de réaliser ce qui allait nous arriver".
"Période de doute"
Avec ce livre, la médecin entend livrer sa part de vérité sur la crise sanitaire et montrer qu'elle avait senti très tôt la gravité de la crise. Elle qualifie cette période de "période de doute", car elle avait alors "l'impression que personne n'y croyait"."Dans un exercice politique, vous ne pouvez pas aller à l'encontre des institutions scientifiques ou de l'opinion publique, et c'est cette difficulté-là que ce livre met en exergue", se défend-elle sur France Inter.
L'ancienne ministre assure qu'à l'époque, elle "pense au Covid et agit pour préparer le pays nuit et jour". Agnès Buzyn soutient que "les échanges de textos en témoignent" et d'ailleurs de nombreux SMS sont cités dans le livre. "C'est un livre purement factuel, chronologique, dans lequel je livre tous les éléments qui sont dans le dossier judiciaire", ajoute-t-elle, avant de préciser que "tout ce travail est à la Cour de justice de la République".
Fin janvier, la Cour de cassation a en effet annulé la mise en examen pour mise en danger de la vie d'autrui d'Agnès Buzyn dans l'enquête sur la gestion de l'épidémie de coronavirus par les autorités. L'ancienne ministre est placée sous le statut de témoin assisté dans une enquête pour "abstention volontaire de combattre un sinistre".
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