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Covid-19 : "Il va être compliqué de gérer l'afflux" de malades à l'AP-HP "dans les tout prochains jours", avertit Rémi Salomon

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Les hôpitaux parisiens s'attendent à un pic d'hospitalisations pour la deuxième quinzaine de janvier et ont commencé à déprogrammer des opérations, a indiqué Rémi Salomon.

"Il va être compliqué de gérer l'afflux important" de malades du Covid-19 "dans les tout prochains jours", a averti le président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), mercredi sur franceinfo. "Le pic d'incidence" de la vague Omicron est prévu "plutôt vers la mi-janvier, peut être un tout petit peu avant" et le "pic d'hospitalisation" est attendu "à peu près une semaine après", a-t-il avancé, citant "des prévisions et des modélisations faites par l'Institut Pasteur".

"Plus que le nombre d'admissions en réanimation, c'est le nombre d'admissions à l'hôpital qu'il faut regarder", a-t-il aussi déclaré, alors qu'il était interrogé sur le bon indicateur pour savoir à quel moment "ça va coincer" dans ces établissements de santé. Si "manifestement [le variant] Omicron est moins grave", il va selon lui "quand même emmener certains patients jusqu'à l'hôpital, mais pas jusqu'en réanimation".

Pas de tri de patients en Ile-de-France

S'agissant de "la situation à l'entrée du service de réanimation en région parisienne, on est pas dans une situation de tri", a-t-il précisé, "parce qu'on n'a pas le niveau de saturation de la région PACA". Lundi 3 décembre, Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), a en effet indiqué sur franceinfo que le tri entre patients s'"imposait de lui-même" à l'AP-HM.



Toutefois, selon lui, "la déprogrammation" d'opérations à l'hôpital, pour faire face à l'afflux de contaminés, "est déjà en quelque sorte un tri" entre patients. "Les soignants prennent tous les patients, quelles que soient leurs opinions, leurs convictions et leur statut vaccinal", a-t-il poursuivi, "mais on sait qu'en prenant en charge ces patients [non vaccinés], d'autres vont en pâtir, vont avoir une perte de chance, on va être obligés de reporter leurs soins". "On a des milliers d'endoscopies de retard", ce qui va provoquer "des cancers plus graves", comme "lors des vagues précédentes", a-t-il alerté.

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