Covid-19 en Chine : "Le dépistage aux frontières n'a jamais empêché un virus de pénétrer" dans un pays, rappelle Brigitte Autran (Covars)
Face à l'explosion des cas de Covid en Chine, plusieurs pays ont annoncé mettre en place des mesures de contrôle à leurs frontières des voyageurs arrivant de ce pays.
"Le dépistage aux frontières n'a jamais empêché un virus de pénétrer" dans un pays, rappelle l'immunologue Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), ce jeudi sur France Inter alors que les États-Unis vont exiger un test Covid aux voyageurs venant de Chine et que la Commission européenne cherche une "approche coordonnée". "Il n'y a pas de frein à l'entrée du virus. Le seul frein, c'est de ne pas venir", dit-elle.
"Le seul intérêt potentiel" d'un dépistage aux frontières est "de faire un test systématique pour analyser quel est le type de variant que portent les Chinois qui arriveraient en France", juge la présidente du Covars. "Ce serait lourd, mais ça serait la seule justification d'un dépistage". La présidente du Covars pense que la France va se prononcer "avant la fin de la semaine" à ce sujet, alors qu'Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de "prendre des mesures adaptées de protection des Français" mercredi, selon l'Elysée. Mais elle précise que ce n'est pas de son "ressort" à elle.
De nouveaux variants à venir ?
La crainte de voir émerger un nouveau variant, importé de Chine, n'est pas d'actualité rappelle la présidente du Covars, qui se base sur les "informations parcellaires" qui sortent du pays. Actuellement, "les variants qui circulent en Chine sont tous de la famille Omicron et ont tous, y compris le BF7, circulé en France. Nous avons acquis une immunité contre ces variants. Pour l'instant, il n'y a pas d'inquiétude particulière", rassure-t-elle.
Mais l'arrêt du dépistage en Chine, avec la fin de la politique "zéro Covid" début décembre, est une source "d'inquiétude" : les scientifiques occidentaux n'ont "pas une connaissance parfaite de ce qui circule en Chine. C'est ça le sujet : est-ce qu'il va y avoir dans les semaines à venir de nouveaux variants ? Pour l'instant, on ne le sait pas".
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