Covid-19 : deux syndicats d'Amazon dénoncent des "risques" de contamination dans les entrepôts
Ils réclament des augmentations et une prime en contrepartie, et affirment que des débrayages ont eu lieu sur plusieurs sites.
Pointé du doigt pour son impact sur la santé économique du commerce de proximité, alors que le confinement se poursuit, Amazon fait aussi face aux critiques de ses syndicats : les sections SUD et CGT d'Amazon France ont alerté, mardi 17 novembre, sur les conditions de travail "à risques" dans les entrepôts, en pleine épidémie de Covid-19 et à l'approche de Noël.
Selon ces syndicats, des salariés ont débrayé sur plusieurs sites lundi soir et mardi en signe de protestation, cessant le travail pendant quelques heures.
"Ça explose en termes de commandes. Les CDI et les intérimaires embauchés en masse se marchent littéralement sur les pieds et on a vu des files d'attente devant les entrepôts", a rapporté à l'AFP Laurent Degousée, de SUD-Solidaires.
"Sur tous les sites, il y a du travail par-dessus la tête, on ne peut pas gérer sans risques l'afflux des effectifs", a renchéri Alain Jeault, de la CGT.
Amazon estime "offrir déjà" ce que demandent les syndicats
SUD et la CGT, respectivement premier et troisième syndicats au sein de l'entreprise, réclament donc des contreparties au surcroît d'activité pendant le confinement, dont une augmentation de 2 euros brut de l'heure (comme lors du premier confinement), le maintien à 100% du salaire des personnes à risque en activité partielle, ainsi qu'une prime de 1 000 euros.
"Le fait est qu'Amazon offre déjà la plupart de ce qu'ils demandent, à savoir des salaires et des avantages sociaux compétitifs", a répondu le groupe dans un communiqué adressé à l'AFP, rappelant notamment qu'un accord signé cet été prévoyait une prime de 500 euros versée en juillet, et une nouvelle prime à la fin de l'année.
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