Covid-19 à La Réunion : l'épidémie "explose" et "l'État doit assumer ses responsabilités", affirme Jean-Hugues Ratenon, député de La France insoumise
L'élu réunionnais alerte sur la situation hospitalière sur l'île. "On est en train de déprogrammer des opérations chirurgicales. On est en train de mettre en danger la vie des personnes", dit-il à franceinfo.
Jean-Hugues Ratenon, député de La France insoumise de La Réunion, affirme vendredi 30 juillet sur franceinfo que "l'État doit assumer ses responsabilités" en outre-mer alors que l'épidémie de Covid-19 continue de galoper. Un confinement partiel va être mis en place à La Réunion à partir de ce week-end alors que la situation est "très inquiétante", selon le préfet.
"C'est véritablement l'explosion de l'épidémie et notamment l'arrivée en force du Delta. La population est extrêmement inquiète. La population doute aussi des décisions et donc nous sommes dans une situation assez confuse sur le territoire", assure Jean-Hugues Ratenon.
La tension est extrême au CHU de La Réunion. Selon lui, l'État doit réagir : "Il doit assumer ses responsabilités. Cela fait plus d'un an que ça dure et à chaque fois, on se retrouve devant la même situation. On est en train de déprogrammer des opérations chirurgicales. On est en train de mettre en danger la vie des personnes", explique-t-il.
L'élu appelle à "activer la réserve sanitaire"
Le directeur du CHU envisage des évacuations sanitaires vers la métropole ou Mayotte et demande des renforts de personnels, selon La Première. Jean-Hugues Ratenon confirme : "Ils sont presque au niveau de rupture. Ils n'ont presque plus de place en réanimation. Nous avons besoin de plus de lits de réanimation. Nous avons besoin de personnel en réanimation. Nous avons besoin de matériel. Pourquoi face à une situation de tension intense, l'État ne joue pas son rôle dans les outre-mer ?", s'interroge le député de La France insoumise.
Jean-Hugues Ratenon estime qu'il est temps "d'activer la réserve sanitaire" alors que la pression dans les hôpitaux en métropole est moins forte. "Ils ont vu la situation se dégrader. Mais pourquoi l'État laisse-t-elle la situation se dégrader et cette pression arriver sur le personnel ?", s'interroge-t-il.
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