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Couvre-feu généralisé à 18h : "C'est la moins mauvaise des solutions", estime l'infectiologue Benjamin Davido

Le médecin de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches explique que l'épidémie de Covid-19 en France est sur un plateau et qu'"il suffirait d'un rien pour qu'on se retrouve de l'autre côté du mur avec une augmentation exponentielle des cas".

Article rédigé par franceinfo
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Le service de soins intensifs d'une clinique de Toulouse, en novembre 2020. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La généralisation du couvre-feu à 18h à toute la France métropolitaine annoncée par Jean Castex jeudi 14 janvier est "la moins mauvaise des solutions, entre ne rien faire et constater une augmentation [des cas de Covid-19] dans les jours à venir", juge sur franceinfo l'infectiologue Benjamin Davido en poste à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

"Il faut rester extrêmement vigilant"

Le couvre-feu à 18h, permet "de freiner" la progression de l'épidémie selon Benjamin Davido mais, selon lui, "on ne va pas inverser la tendance. Il faut donc rester extrêmement vigilant et essayer de faire bien pour gagner du temps et essayer de passer l'hiver qui est très propice aux infections respiratoires". Pour l'infectiologue, il existe, une "autre solution qui serait probablement plus efficace et plus contraignante et qui serait un confinement généralisé et on sait que c'est ce que tout le monde redoute parce que ça mettrait à mal à la fois le moral des Français et l'économie".

D'après Benjamin Davido, la France est actuellement "sur plateau haut et il suffirait d'un rien pour qu'on se retrouve de l'autre côté du mur avec une augmentation exponentielle des cas". L'infectiologue rappelle qu'en hiver "on se contamine plus parce que l'on vit plus à l'intérieur et parce que les températures baissent.Les particules virales restent plus longtemps en suspension".

Garder les écoles ouvertes, "un pari raisonnable"

Le ministre de la Santé, Olivier Véran a indiqué jeudi soir qu'"Il y aurait chaque jour il y aurait entre 200 et 300 nouvelles contaminations" au variant du SARS-CoV-2 en France. Cela représente environ "1% des contaminations" ajoute Benjamin Davido "et on sait qu'il augmente le taux de transmission de 40 à 70%, il nous donne du fil à retordre, ça veut dire qu'inexorablement on va avoir plus de contaminations", alerte-t-il. Pour l'infectiologue garder les écoles ouvertes, "c'est un pari raisonnable, parce que les enfants ont eu une scolarité relativement hachée l'année passée."

Benjamin Davido espère "que cette situation où on arrive à contrôler l'épidémie va durer puisqu'on est l'un des rares pays en Europe qui, pour l'instant, n'a pas reconfiné". Avec l'arrivée du variant britannique du virus, "on a l'impression que l'histoire se répète et que c'est une maladie saisonnière, il faut se préparer à ce que cet hiver soit dur et on espère qu'au printemps on aura des jours heureux et la situation pour qu'elle s'améliore, il faut du temps, de la patience et l'effet de la vaccination", conclut-t-il.

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