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Coronavirus : vers un dépistage massif de la population ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 8 min.
Coronavirus : vers un dépistage massif de la population ?
France 2
Article rédigé par
J.Lonchampt, W.Kamli, E.Jarlot - France 2
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Invité du 20 heures, le docteur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon (AP-HP), réclame davantage de dépistages en France et que les consignes des autorités soient plus claires.

C’est une pratique qui se généralise de plus en plus dans le pays. Pour tenter de localiser où se diffuse le coronavirus et ainsi freiner l’épidémie, les dépistages se multiplient en France. "Il faut des campagnes de dépistages, il faut des messages très clairs", insiste le docteur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon (AP-HP).

Un manque de moyens ?

Si le dépistage semble être un moyen efficace pour aider les autorités sanitaires à lutter contre l’épidémie de coronavirus, il s’avère difficile d’y avoir accès. Les files d’attente dans les laboratoires proposant de tester la population ne cessent de s’allonger. Certaines personnes attendent parfois jusqu’à 4 heures, des agents de sécurité ont été engagés pour encadrer la foule. Le 9 août, 610 000 tests PCR étaient effectués chaque semaine en France, contre 240 000 le 14 juin.

"Dépister, ça permet d’isoler les gens", rappelle le docteur Gilles Pialoux. "Ça permet aussi de suivre les personnes contaminées d’une part et d’autre part, on sait qu’on a un déficit de tests en France. (…) On a une bonne mesure politique mais avec une mauvaise mise en musique. C’est inadmissible de voir dans la même queue d’attente des gens qui ont par exemple 65 ans, des signes cliniques, des facteurs de risque de se retrouver en réanimation, qui sont à égalité avec quelqu’un qui doit prendre l’avion ou aller voir sa grand-mère. C’est inadmissible."

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