Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales accueillies dans le centre d'entraînement de l'OM
Les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.
Elles occupent les chambres des joueurs, qui eux restent à la maison en raison de la crise du coronavirus. Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales sont désormais hébergées dans les installations de l'Olympique de Marseille, à la Commanderie, a annoncé un communiqué commun du club et de la préfecture des Bouches-du-Rhône, dimanche 19 avril.
Le 4 avril, l'OM avait mis le stade vélodrome et son centre d'entraînement à disposition des autorités, dans le cadre de la campagne de lutte contre le coronavirus. Deux semaines plus tard, cette proposition est donc devenue effective, le club ayant accepté la proposition de la préfecture de réserver son dispositif hôtelier de la Commanderie aux femmes victimes de violence, un phénomène en hausse depuis le début du confinement.
Les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.
Les infrastructures sportives mises à disposition des enfants
Ce dispositif, qui vient s'ajouter aux 193 places d'hébergement déjà mises à disposition par l'Etat dans le département, a été monté en moins d'une semaine, avec l'aide du personnel de l'OM et de l'association SOS Femmes, mandatée par la préfecture pour mettre à disposition ses travailleurs sociaux et ses psychologues.
En plus des infrastructures hôtelières proprement dites, mises à disposition gratuitement par l'OM, les dépenses de restauration sont elles fournies gracieusement par Sodexo, groupe de restauration collective partenaire habituel de l'OM pour ces prestations. Le club assure le nettoyage des locaux, leur sécurité, ainsi que la logistique nécessaire au bien-être des personnes hébergées, avec notamment la mise à disposition des infrastructures sportives pour les enfants.
Avec plus de 5 000 faits constatés en 2019, le phénomène des violences conjugales, désormais grande cause nationale, est particulièrement marqué dans les Bouches-du-Rhône, précise le communiqué.
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