Cet article date de plus de quatre ans.

Vidéo Coronavirus : "une déferlante de malades" à l'hôpital de Bergame, en Italie

Cela fait maintenant une semaine que les Italiens vivent à l'heure du confinement. L'épidémie de coronavirus a causé la mort de plus de 1 800 personnes dans le pays et les médecins font face à l'afflux de patients.

Article rédigé par Omar Ouahmane, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des médecins et un patient à l'hôpital de Crémone dans le nord de l'Italie. Illustration.  (CARLO COZZOLI / MAXPPP)

Pour le principal hôpital de Bergame, dans le nord de l'Italie, c'est une véritable déferlante de malades qui s'est abattue sur l'équipe médicale. "Ils sont si nombreux, si nombreux... C'est une marée", déplore Sophia Comandini, pneumologue, le visage marqué par la fatigue.

Cette vague de cas sévères de coronavirus et le manque de moyens obligent l'hôpital public à sacrifier les plus fragiles. "On choisit les plus jeunes, les plus sains. C'est une décision que nous prenons ensemble, en concertation avec les différents services", explique-t-elle.

Tous ceux qui meurent, meurent seuls

Simon Benatti, infectiologue

à franceinfo

De leur côté, les familles sont dans l'impossibilité d'accompagner leurs proches dans les derniers instants de leur vie. "C'est une chose très difficile pour moi. Tous ceux qui meurent, meurent seuls", raconte Simon Benatti, médecin infectiologue. "On cherche à prévenir la diffusion de la contagion, c'est une mesure de santé publique."

Enrayer l'épidémie sans céder à la panique

Pour éviter la propagation du virus, l'Italie vit totalement confinée, en quarantaine généralisée, depuis une semaine. Marco Rizzi, chef du service des maladies infectieuses, conseille à la France de suivre le même exemple : "Il faut se préparer parce que quand elle arrive, ça va très vite. Si on pense continuer comme d'habitude, ça peut finir en désastre." L'objectif, c'est d'enrayer la maladie sans céder à la panique.

Reportage à l'hôpital de Bergame : Omar Ouahmane, Gilles Gallinaro

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.