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Coronavirus : un rassemblement évangéliste à Mulhouse aurait propagé l’épidémie

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Coronavirus : un rassemblement évangéliste à Mulhouse aurait propagé l’épidémie -
Coronavirus : un rassemblement évangéliste à Mulhouse aurait propagé l’épidémie Coronavirus : un rassemblement évangéliste à Mulhouse aurait propagé l’épidémie - (France 2)
Article rédigé par France 2
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Un rassemblement évangéliste à Mulhouse (Haut-Rhin) aurait participé à la propagation du coronavirus Covid-19 dans l’Hexagone. 2 500 fidèles s’étaient rassemblés mi-février pour prier, véhiculant ainsi l’épidémie. 17 ont depuis perdu la vie.

Ce devait être un moment de fête, une semaine de prière, avec jusqu’à 2 500 fidèles dans une église évangélique de Mulhouse (Haut-Rhin). Un rassemblement qui aurait en fait largement diffusé le Covid-19 dans toute la France, au point que l’agence régionale de santé évoque dimanche 29 mars “une espèce de bombe atomique” qui nous serait tombée dessus. Au moment du rassemblement, fin février, l’épidémie paraît encore sous contrôle. Une seule victime a été recensée en France, et aucun geste barrière n’est alors recommandé, témoigne un fidèle lui-même contaminé.

Jusqu’à 1 000 appels par jour au Samu de Mulhouse

À l’entrée de l’église, aucun registre, aucune inscription. Les participants repartent librement chez eux, dans toute la France. Très vite, de nombreux cas suspects apparaissent chez les fidèles et dans leur entourage. Une infirmière de Strasbourg (Bas-Rhin) aurait ainsi contaminé 250 de ses collègues. Trois retraités corses auraient également diffusé le virus à Ajaccio (Corse-du-Sud), et certains fidèles sont repartis contaminés jusqu’en Guyane. Parallèlement, le standard explose comme jamais au Samu de Mulhouse, avec 1 000 appels par jour, le double de la normale. Mais il faut attendre le cas d’un fidèle venu de Nîmes (Gard), positif au Covid-19, pour que les autorités fassent le lien avec l’église de Mulhouse. Nous sommes alors le 2 mars, dix jours après la fin du rassemblement. Il est déjà trop tard.

Pour la suite, le professeur en virologie Bruno Lina se veut plutôt optimiste . “L’objectif, c’est de casser la dynamique épidémique pour faire en sorte que la pente soit le plus bas possible, et qu’on puisse avoir un nombre de cas qui puisse être géré par nos structures de soins. (...) Pour l’instant, cette dynamique reste dans ce qu’on espère”, explique-t-il.

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