Coronavirus : un fils interdit de se rendre au chevet de son père
Vive émotion en Charente-Maritime : un homme a parcouru 300 kilomètres en voiture pour se rendre à l'île de Ré au chevet de son père, mourant. La gendarmerie l'en a empêché et l'a verbalisé.
Patrice Dupas est désormais un fils en colère, qui n'a pas pu faire ses adieux à son père. Le samedi 4 avril, il prend sa voiture depuis le Loir-et-Cher pour se rendre à l'ile de Ré (Charente-Maritime). Il compte rendre visite à son père, atteint d'un cancer en phase terminale. Il se fait contrôler une première fois sur l'autoroute A10, muni de son attestation de déplacement pour motif familial impérieux. Il a été autorisé à poursuivre.
Un parcours de 300 kilomètres
Mais, lorsqu'il passe le pont de l'île de Ré, il fait face à un nouveau barrage. Le gendarme restera inflexible. "Ses propos ont été : 'On ne va pas visiter les gens dans les Ehpad, donc vous n'irez pas voir votre père'. Je lui ai répondu que mon père n'était pas dans un Ehpad, mais en hospitalisation à domicile, ça n'a rien à voir", raconte Patrice Dupas. Après cinq heures de négociations, Patrice Dupas est contraint de faire demi-tour et écope d'une amende de 153 €. Son père décédera trois jours après.
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