Coronavirus : trois suspects arrêtés à Bayonne pour avoir envoyé des lettres anonymes à des infirmières
Fin mars, des infirmières avaient eu la mauvaise surprise de découvrir dans leur boîte aux lettres des missives leur enjoignant de quitter leur domicile pour ne pas faire peser un risque de contamination sur le voisinage.
Trois personnes ont été interpellées cette semaine à Bayonne dans une enquête sur des messages menaçants laissés à plusieurs infirmières leur ordonnant de déménager de leur immeuble par crainte d'une contagion du Covid-19, indique le parquet, samedi 18 avril.
Parmi ces trois suspects, un couple âgé de 27 et 28 ans a été condamné vendredi à Bayonne à 120 heures de travaux d'intérêt général pour "violences sur personnel de santé ayant entraîné une incapacité de travail", au regard des "répercussions psychologiques subies", selon le parquet. Cette peine, proposée par le parquet et acceptée par le couple, a été prononcée dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure simplifiée dite de "plaider coupable".
Identifiés grâce aux empreintes digitales
Le 29 mars dernier, alors qu'elles rentraient d'une nuit de garde, trois infirmières bayonnaises, qui vivent toutes dans la même résidence du quartier Arrousets, avaient eu la mauvaise surprise de découvrir dans leur boîte aux lettres des missives anonymes leur enjoignant de quitter leur domicile pour ne pas faire peser un risque de contamination au coronavirus sur le voisinage.
Interpellés jeudi, les deux corbeaux, un homme et une femme qui vivent dans le même quartier, avaient rapidement été identifiés grâce aux empreintes digitales retrouvées sur un des courriers.
Une troisième personne, un homme âgé de 58 ans et mis en cause par le couple, sera entendue par le tribunal le 2 juillet prochain. Contrairement au couple, "il ne reconnaît pas les faits", a précisé le parquet. Arrêté vendredi, il est lui aussi poursuivi pour "violences sur personnel de santé". "Il y a surtout beaucoup d'immaturité dans cette affaire, ils n'ont pas réalisé les conséquences de ce qu'ils faisaient", souligne le parquet bayonnais.
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