Coronavirus : "Sortis de la tempête" mais "pas encore dans un port sûr", les Italiens font figure de bons élèves en Europe face à la hausse des cas de contamination
Depuis plusieurs jours le nombre de cas quotidiens de Covid 19 repart à la hausse un peu partout et notamment en Europe. Mais l'Italie, premier pays touché par la pandémie sur le continent s'en sort mieux que les autres.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies infectieuses, ces 15 derniers jours, l'Italie ne compte que 5,7 nouveaux cas de contamination au coronavirus pour 100 000 habitants contre 8,4 en Allemagne, 19 en France et plus de 50 en Espagne. Des chiffres encourageants pour le premier pays touché par la pandémie sur le continent.
Beaucoup d'Italiens en gardent d'ailleurs de très mauvais souvenirs : "C'était vraiment dramatique", se remémore Giancarlo, originaire du nord du pays. "On ne peut pas oublier tous ces cercueils emportés dans des camions militaires à Bergame."
Il y a eu des centaines, des milliers de morts. Chacun de nous a un parent, un ami proche qui a vécu cela ! Ça nous a donné le sens des responsabilités.
Giancarlo, un Italien du Nordà franceinfo
Aujourd'hui encore, les Italiens portent un masque dans tous les lieux clos et même dehors. C'est le cas pour Lisa, une étudiante de 19 ans dans le Veneto qui garde aussi ses distances le soir dans les bars. "Oui je fais attention. Je connais mes amis, nous sommes toujours ensemble et je sais qu'il n'y a pas de cas dans nos familles, explique-t-elle, mais si je suis avec des gens que je connais moins, je suis distante."
L'âge moyen de contagion passé de 60 à 40 ans
Mais tous les jeunes ne respectent pas aussi scrupuleusement les règles. Le ministre de la santé Roberto Speranza a donc rappelé que l'âge moyen de contagion dans le pays est désormais de 40 ans contre 60 il y a moins de 2 mois. Malgré les bons chiffres, il reste pour l'instant très prudent : "Nous sommes sortis de la tempête, et ça c'est la vérité, mais nous ne sommes pas encore dans un port sûr !", prévient-il. Les Italiens s'inquiètent aussi des cas importés, comme les touristes ou les Italiens eux-mêmes qui reviennent de vacances.
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