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Coronavirus : si Renault risque de disparaître, "il ne faut pas avoir de tabou à nationaliser", préconise Jordan Bardella

Le groupe Renault doit détailler fin mai un plan drastique d'économies de deux milliards d'euros. Si des sites étaient fermés ce serait "un nouveau fiasco industriel pour le gouvernement", juge le vice-président du Rassemblement national.

Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella, vice-président du RN, sur franceinfo mercredi 8 janvier. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Alors que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire déclare vendredi 22 mai que le groupe Renault "peut disparaître" en raison des graves conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national et député européen, a estimé sur franceinfo que "si l'entreprise va disparaître et que derrière, on menace un fleuron industriel et l’emploi, il ne faut pas avoir de tabou à nationaliser".

Bruno Le Maire a aussi affirmé que plusieurs sites du groupes sont menacés de fermeture. Jordan Bardella juge que "la fermeture de ces sites serait évidemment un nouveau fiasco industriel pour le gouvernement, malgré les beaux discours" sur la relocalisation et la relance de l'industrie qu'il prétendait avoir "enfin compris".

Jordan Bardella déplore l'absence de "contrepartie sur le maintien de l'emploi"

Renault doit présenter, le 29 mai, un plan d’économies de l’ordre de deux milliards d’euros que le gouvernement attend pour signer un prêt de cinq milliards d’euros. Jordan Bardella a dit regretter que le gouvernement ne demande pas d’engagement sur le maintien de l’emploi. À ses yeux, l’engagement de l’État est "quand même relativement léger".

Le problème est qu'on a garanti, dans le cadre de la relance économique, des prêts à des grandes boîtes pour les aider à se relancer - ce qui évidemment va dans le bon sens - mais sans aucune contrepartie sur le maintien de l'emploi.

Jordan Bardella, vice-président du RN

à franceinfo

"On donne cinq milliards d'euros à Renault, on donne beaucoup d'argent à Air France et derrière on ne garantit absolument pas que les emplois soient maintenus", illustre le vice-président du Rassemblement national.

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