Coronavirus : quels sont les critères objectifs pour demander un test ?
Face à la propagation du virus, le gouvernement reste sur sa stratégie : un million de tests par semaine. Les laboratoires sont engorgés par des demandes qui ne sont parfois pas justifiées, au risque de pénaliser les autres patients prioritaires.
Devant l’hôtel de ville de Paris, une longue file d’attente : les candidats au dépistage sont venus en nombre, prêts à patienter deux heures pour se faire tester, chacun avec ses raisons. "C’est juste par précaution", "Il y avait un cas dans la classe de ma fille", "J’étais à un mariage la semaine dernière avec 200 personnes, c’était une situation à risque, et donc je me suis dit que c’était bien de venir", peut-on entendre parmi ces Parisiens. Les délais d’attente et d’obtention des résultats ne cessent de s’allonger. Priorité est donc donnée à ceux qui déclarent des symptômes, ensuite c’est le tour des proches. "Quand un patient à été diagnostiqué positif au test PCR, on part du principe que toutes les personnes qui vivent avec lui dans le foyer familial, sont par définition des cas contacts", explique le Docteur Serge Smadja, président de SOS Médecins.
Faut-il l’ouvrir au plus grand nombre ?
Autres cas contacts qui doivent eux aussi se faire tester : les personnes ayant côtoyé un malade au moins un quart d’heure, sans masque, et à une distance inférieure à un mètre. Face à la surcharge des laboratoires d’analyse, certains médecins estiment qu’il faudrait peut-être s’arrêter là, d’autres bien au contraire, conseillent un dépistage beaucoup plus massif. "Il faut que toutes les personnes qui ont pris des risques, ou qui ressentent très peu de symptômes; puissent avoir accès au dépistage rapidement" , explique le professeur Anne-Claude Crémieux. Difficile pour le moment d’endiguer l’épidémie qui ressurgit : aujourd’hui, plus d’un million de tests sont réalisés chaque semaine.
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