Coronavirus : quelles mesures pour les salariés vulnérables ?
Il existe depuis quelques jours, une possibilité de ne pas aller travailler si on fait partie des populations classées comme "à risque" par le Haut Conseil de la santé publique.
Pour toutes les personnes fragiles ou malades, pour les femmes enceintes aussi, il est possible de se faire prescrire un arrêt de travail. La procédure vient d’être simplifiée.
Il y avait les arrêts de travail pour les parents d’enfants de moins de 16 ans. Il y a désormais, depuis quelques jours, une possibilité de ne pas aller travailler si on fait partie des populations classées comme "à risque" par le Haut Conseil de la santé publique. Tous ceux chez qui le coronavirus pourrait avoir des conséquences plus graves que chez la moyenne des gens.
Il s’agit tout d’abord des personnes de plus de 70 ans. Elles sont rares à travailler encore, mais il y en a. Ensuite, il y a les personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique, des insuffisants cardiaques, des malades atteints de cirrhose avancée, des patients qui ont des antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle, antécédents d’accident vasculaire cérébral, chirurgie cardiaque. Il y a aussi les diabétiques insulinodépendants. Également les personnes qui souffrent d’insuffisance respiratoire, les asthmatiques, ils sont nombreux. De même que toutes les personnes qui sont en immunodépression, par exemple parce qu’elles souffrent d’un cancer métastasé. Il y a enfin les personnes qui présentent une obésité morbide, dont l’indice de masse corporelle est supérieur à 40. Sans oublier, et c’est très important, les femmes enceintes, qui entrent dans cette catégorie de personnes vulnérables.
Des démarches à effectuer auprès de la CPAM ou de son médecin
Soit elles sont en affection longue durée, et elles doivent s’enregistrer sur le service en ligne declare.ameli.fr. Un arrêt de travail leur sera adressé par la poste ou par mail. Il faut ensuite le transmettre à son employeur. Cette procédure s’applique aussi aux femmes enceintes. Deuxième possibilité, on n’est pas en affection longue durée. On se fait alors prescrire un arrêt de travail par son médecin traitant.
Concernant l'indemnisation, c'est comme un arrêt de travail classique : 50% du salaire net, le plus souvent complété par l’employeur. On est indemnisé dès le premier jour d’arrêt, il n’y a pas de délai de carence. À noter que c’est valable pour tous les assurés, quelque soit leur régime, qu’ils relèvent du régime général, du régime agricole, les travailleurs indépendants et les fonctionnaires.
En cas de conjoint qui est une personne fragile
Des salariés sont inquiets à l’idée d’attraper le virus au travail et de le transmettre à un conjoint vulnérable. Il faut en parler avec son médecin traitant, qui pourra vous prescrire un arrêt de travail, au cas par cas. Ou, ajoute le ministère du Travail, faire une demande à votre Agence régionale de santé.
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