De la France aux États-Unis, en passant par la Chine, les pays s'activent pour pouvoir utiliser à grande échelle des tests de dépistage du Covid-19. Mais l'offre est loin de correspondre à la demande. En Grande-Bretagne où les hôpitaux sont, comme en France, parfois proches de la saturation, les autorités ont décidé d’augmenter le nombre de tests quotidiens de 8 000 à 15 000.>> Coronavirus : suivez en direct les dernières infos liées à la pandémie de Covid-19 dans le mondeLondres qui jusqu’à présent réservaient les tests de dépistage aux cas les plus critiques veut les généraliser. "C’est ainsi que nous allons débloquer le casse-tête du coronavirus et le vaincre", a déclaré le Premier ministre britannique. Boris Johnson est attaqué dans la presse sur le peu d’employés du service public de santé à avoir été testés.Solidarité internationaleL’Agence de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé l’envoi des premiers tests de dépistage à une quarantaine de pays notamment vers des pays d'Afrique comme le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, des pays d'Asie comme la Thaïlande, Vietnam et les Philippines, ou encore des pays d'Amériques du Sud comme l'Uruguay, le Venezuela et la Colombie.Chaque nation est libre d’utiliser ces moyens de lutte contre la pandémie comme il l’entend, selon son contexte politique, culturel, et épidémiologique. Ainsi des dizaines de laboratoires vont recevoir des machines en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et dans les Caraïbes.Depuis la mi-mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux Etats de dépister leurs populations pour stopper la pandémie. Savoir qui est infecté, complément indispensable au confinement ? C’est ce que défendent aussi de nombreux comités scientifiques dans le monde qui demandent la mise en place de politique massive de tests. Mais force est de constater que rares sont les pays qui ont suivi ces conseils. Pourquoi ? En raison de la pénurie de tests de dépistage. Changement de capFace à cette forte demande, partout dans le monde, les laboratoires privés qui ne sont pas habilités à tester pourraient le devenir, mais cela n’est pas sans risque.La Chine est le principal fournisseur de kits de tests rapides. L’Espagne a ainsi commandé à une firme chinoise 640 000 pièces. Mais le 26 mars, l’ambassade de Chine en Espagne a estimé que ces tests rapides avaient été envoyés par une entreprise qui n’a pas de "licence officielle de l’administration nationale des produits médicaux de Chine". Le ministère de la Santé espagnol précise que plus de "9 000 tests étaient défectueux".Les prélèvements pour déterminer en temps réel si une personne est infectée s’effectuent à l’aide d’un écouvillon, sorte de long coton-tige. Selon Le Canard Enchainé ces "bâtons" risquent de manquer. L’italien Copan, leader du secteur, est débordé par les commandes.Dépistage après confinementPlusieurs pays dont la France, la Chine, les Etats-Unis, Israël sont en train d’expérimenter des dépistages sérologiques. Une prise de sang réalisée dans des laboratoires d’analyses qui permet d’identifier la présence d’anticorps dans l’organisme. Aux États-Unis et en Chine, des entreprises ont déjà commencé à produire des tests de recherche d’anticorps pour identifier les personnes immunisées et les autres encore vulnérables.L’élaboration de ces tests à grande échelle prend du temps. La plupart des pays attendent donc la fiabilité et la disponibilité des tests qui permettraient de sortir progressivement du confinement qui ne serait alors plus réservé qu'aux malades et à leurs proches.