Coronavirus : "On fait le nécessaire pour faire rouvrir les aires de services" pour les routiers, affirme Elisabeth Borne
La ministre de la Transition écologique et solidaire a expliqué vendredi que les lieux où les routiers pourront "trouver à manger seront indiqués sur le site de Bison Futé".
"On fait le nécessaire pour faire rouvrir les aires de services", pour les routiers, a déclaré Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, qui gère les transports, vendredi 20 mars sur franceinfo. Les travailleurs de la route se plaignent d'une détérioration de leurs conditions de travail à cause des mesures de confinement mises en place pour lutter contre le coronavirus. Les lieux ouverts seront sur le site de Bison Futé, a ajouté la ministre.
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Elisabeth Borne a aussi indiqué être en lien avec les entreprises de l’énergie, de l’eau, des déchets et des transports pour donner les conditions de travail les plus sûres aux salariés tout en continuant l’activité. Les employés de ces secteurs sont "nos héros du quotidien, ceux auxquels on ne pense pas beaucoup", a dit la ministre. Quant à la prime pour les salariés qui travaillent, "cette discussion, on va l'avoir".
franceinfo : Est-ce que c’est normal de laisser les routiers travailler dans ces conditions dégradées avec des aires d’autoroute fermées par exemple ?
Non, ce n’est pas normal. Je voudrais d’abord remercier nos chauffeurs routiers qui sont au travail, comme les salariés de l’énergie, de l’eau, des déchets. On leur doit des meilleures conditions de travail. À la suite des mesures qui ont été annoncées, certains avaient mal compris. On a vu des aires de services fermées. Les routiers ont besoin de sanitaires, ils ont besoin de pouvoir accéder à de la restauration. On fait le nécessaire pour faire rouvrir les aires de services pour qu’ils aient accès à ces sanitaires, qu’ils puissent se restaurer, qu’ils puissent avoir des repas chauds à emporter. C’est en cours. Les lieux où ils peuvent trouver à manger seront indiqués sur le site de Bison Futé. Encore un très grand merci à eux. Pour que nos hôpitaux fonctionnent, pour que l’on ait de l’alimentation dans les boutiques près de chez nous, on a besoin qu’ils soient au travail et ils le sont, donc un grand merci.
Qu'en est-il de leur sécurité, pourront-ils continuer à travailler sans prendre de risque pour eux ou leurs proches ?
Bien sûr, dans tous les secteurs. Pour fonctionner notre pays a besoin d’énergie, d’eau, a besoin que l’on collecte les déchets. On a besoin des transporteurs routiers et de la logistique. On travaille avec les employeurs de chacun de ces secteurs, avec mes secrétaires d’État. Tous les jours, nous sommes en relation avec eux pour s’assurer que l’on peut assurer la sécurité des salariés tout en assurant la continuité de l’activité. Dans chacun des secteurs, c’est un travail de dentelle à grande échelle pour donner des bonnes conditions de travail en sécurité et permettre la continuité des activités.
Ils ont parfois l’impression d’être moins protégés que des salariés de d’autres secteurs, que répondez-vous ?
On est dans une guerre sanitaire totale et chacun doit être à sa place ou doit répondre à l’urgence de la situation. On a nos soignants en première ligne mais pour que le pays tienne debout on a besoin en quelque sorte de cette ligne arrière avec tous ceux qui travaillent sur le terrain. Parce qu’on a besoin que ces salariés puissent être au travail, on demande aux Français, au contraire, de rester chez eux, de réduire les contacts sociaux, en continuant à travailler, mais avec les bons gestes.
Le ministre de l'Économie a appelé à verser une prime pour ceux qui continuent à venir sur leur lieu de travail, les secteurs essentiels. Est-ce que vous savez si les entreprises du secteur de l’eau, de l’énergie ou des déchets vont jouer le jeu et donner cette prime ?
Cette discussion, on va l’avoir. Je note que les salariés sont au travail. Ils sont mobilisés dans l’eau, dans l’énergie ou dans les transports. Je voudrais à nouveau les remercier. Ce sont nos héros du quotidien, ceux auxquels on ne pense pas beaucoup, mais ils sont là. Il faudra leur montrer notre reconnaissance. Je voudrais leur dire que l'on a vraiment besoin d’eux. On est en relation constante avec les employeurs de chacun de ces secteurs pour s’assurer qu’on réorganise le travail pour que l’activité puisse se poursuivre en toute sécurité pour les salariés. Par exemple, dans le domaine des déchets, habituellement il y a trois personnes dans un camion pour ramasser les poubelles. On est passés à deux personnes : le chauffeur et une personne qui prend les poubelles. Ça met deux fois plus de temps, mais le travail se fait en sécurité. Secteur par secteur, on va adapter nos organisations pour pouvoir continuer à fonctionner, pour que le pays tienne debout, mais en assurant la sécurité des salariés.
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