"On a remis les fragilités et les vulnérabilités comme vertus cardinales de notre société. On a arrêté toute l’économie pour protéger les plus fragiles. C’est plutôt une bonne nouvelle. La société aime en réalité ses vieux, même si c’est dans l’urgence", se félicite Jérôme Guedj. "Il y a aussi la multiplication spontanée d’actes de solidarité construits hors de tout cadre public : voisins, proches, maires...", souligne le conseiller départemental de l’Essonne.Réinventer les Ehpad"Il y a des sujets d’inquiétude néanmoins. 300 000 personnes âgées sont isolées en temps normal et le confinement a surligné leurs difficultés. Après le 11 mai, elles seront encore invitées à rester chez elles, mais en contrepartie, il faut qu’on leur facilite la vie : courses, médecins...", explique-t-il."Le modèle actuel des maisons de retraite n’est pas adapté pour accueillir dans de bonnes conditions lors d’une crise sanitaire. Les Ehpad ne sont pas assez médicalisés, il n’y a pas assez de personnels soignants. Il va falloir plus de médicalisation, inventer des structures plus petites, plus humaines", estime Jérôme Guedj, qui remettra un rapport au gouvernement.