"Notre place ne doit pas être sur un vélo en ce moment", regrette le cycliste français Romain Bardet au micro de franceinfo, après la 6e étape de Paris-Nice ce vendredi 13 mars à Apt (Vaucluse). Le coureur leader d’AG2R La Mondiale déplore la décision des organisateurs de poursuivre la course jusqu'à samedi soir, malgré la pandémie de coronavirus.Franceinfo : Auriez-vous préféré ne pas prendre le départ de cette 6e et avant-dernière étape de Paris-Nice en pleine crise du coronavirus ?Romain Bardet : Oui. Je déplore le manque d'unité au sein des coureurs. Certaines équipes ont pris le départ, d'autres pas. On va finir à 30 coureurs.Je me demande quel est le sens de tout ça. Vis-à-vis du reste de la population, de nos concitoyens… Nous, on fait nos petites courses cyclistes comme si de rien n'était.Romain Bardetsur franceinfoC'est clair que le contexte est très particulier.Le Giro a été reporté, quelle est votre réaction ?C’est dur d'avoir une réaction à chaud... Plus rien ne m'étonne en 2020.Dans quel état d'esprit êtes-vous pour la suite ?Je suis un peu inquiet pour la situation sanitaire générale. Après, comme je l’ai dit il y a quelques jours, une fois que celle-ci ira mieux, je pense que l'on arrivera à se projeter sur un calendrier sportif. Mais là, on ne sait pas trop comment la pandémie va évoluer. On risque d'avoir beaucoup d'efforts encore à faire tous ensemble ces prochaines semaines pour lutter contre ça, surtout à l'heure actuelle. C’est ça qui m'inquiète, l'idée que le pire est à venir pour encore certains mois.Allez-vous participer au Tour de France ?Je ne me projette pas du tout pour l'instant. Je ne sais pas du tout.Comprenez-vous que Paris-Nice puisse continuer demain ?Je ne comprenais déjà pas que la course puisse se tenir aujourd’hui, alors pour demain… Je ne sais pas quoi vous dire. Notre place ne doit pas être sur un vélo en ce moment, alors que tout le monde fait des efforts pour endiguer la propagation du virus.