Coronavirus : les transferts de patients par les airs s'enchaînent à l'aéroport d'Orly
Pour tenter de répartir les malades graves du Covid-19 et désengorger les hôpitaux d’Ile-de-France, certains patients sont transférés vers d’autres régions par hélicoptères et avions militaires depuis l'aéroport d'Orly.
Entre la fermeture de l'aéroport d'Orly au public, mardi 31 mars au soir, et samedi 4 mars, une centaine de patients atteints du Covid-19 en réanimation ont quitté la région parisienne, transportés par avion militaire ou hélicoptère depuis Orly afin de soulager les hôpitaux saturés d'Ile-de-France. Une base logistique hautement stratégique s’y est donc montée pour effectuer ces transferts inédits vers des destinations telles que Caen, Angers, Tours, Clermont-Ferrand ou encore Bordeaux.
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Des gestes millimétrés
Tout prêt du tarmac, des ambulances attendent, gyrophare allumé. "Ça c'est un convoi qui emmène deux patients graves, a priori vers Tours", indique Chadi Christian Jbeili, le médecin en chef. Il faut parfois près d’une heure pour réaliser ce transfert de l’ambulance à l’avion, bien qu'il n’y ait que 5 ou 6 mètres entre les deux, car il faut prendre de nombreuses précautions pour manipuler les malades, très fragiles."Il y a beaucoup de détails à vérifier avant de transvaser un patient d'un véhicule à un avion. Il faut régler des drogues, des seringues, des médicaments, s'assurer que toutes les perfusions sont bien connectées", explique Chadi Christian Jbeili.
Le matériel désinfecté après chaque transfert
Le pilote doit aussi veiller à être délicat, une fois en l'air. "Chaque virage, chaque accélération peut avoir un impact sur le patient donc on adapte notre pilotage pour être le plus souple possible", relate le lieutenant-colonel Nicolas, l’un des pilotes d’hélicoptère. Sur la piste, c’est un véritable ballet aérien, des appareils se préparent quand d’autres reviennent. Et une fois le transfert terminé, les hélicoptères et les avions retournent à la base militaire de Villacoublay, pour une longue opération de désinfection, des tenues et du matériel.
Ces rotations viennent en complément des évacuations par TGV. Les transferts aériens transportent moins de patients à la fois, mais sont plus rapides. Ils permettent aussi de mieux répartir les patients entre les différentes villes.
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