Ils sont en première ligne : des sans-abri devenus encore plus fragiles avec l'épidémie de coronavirus. Dans la rue, difficile de se protéger. Alors Benoit Espinosa, un sans domicile fixe, se déplace le moins possible et limite ses contacts. Ici, appliquer les mesures barrières est presque impossible. "J'entends que le masque va peut-être devenir obligatoire. Mais comment je fais, moi, pour avoir un masque ? Je ne peux pas. Et on nous dit de nous laver les mains mais il n'y aucune fontaine ouvertes, alors je le fais avec de l'eau de source", se désole-t-il."Ça commence à me peser"Depuis l'annonce du confinement, le quotidien déjà difficile a basculé. Pour les sans-abri, l'aide se raréfie. "Les gens, pour passer le temps, ils font de la cuisine, ils regardent la télévision. Mais moi je ne peux pas. Ce sont des petites choses mais ça commence à me peser", poursuit Benoit Espinosa.