Coronavirus : Le PDG du Slip français lance un appel pour écouler "20 à 30 millions" de masques made in France
Aujourd'hui 400 entreprises françaises "restent mobilisées sur ce sujet des masques", estime Guillaume Gibault, alors que la demande a baissé à mesure que le déconfinement se poursuit.
"Une trentaine d'entreprises sont à aider en priorité pour écouler leurs stocks", affirme, sur franceinfo lundi 15 juin, Guillaume Gibault, PDG fondateur du Slip français, à qui le gouvernement avait confié la mission de consolider la production de masques en tissus dans l'Hexagone, au pic de la crise de coronavirus. "On parle d'un chiffre qui n'est pas tout à fait finalisé, mais qui va être entre 20 et 30 millions de stocks de masques" qui sont à vendre, alors que "la demande a clairement diminué depuis quelques semaines".
Guillaume Gibault invite donc les petites ou grandes entreprises, ainsi que les secteurs qui ne se sont pas encore déconfinés, comme la restauration, à se fournir sur le site "Savoir-faire ensemble", qui recense les ateliers français. "Aujourd'hui il y a beaucoup de réassort de commandes, c'est vraiment ce flux-là qu'on cherche à capter avant l'été", ajoute-t-il. "Ce sont des masques performants, compétitifs en prix, qui sont durables, écologiquement fabriqués en France, qui soutiennent ces ateliers. Des ateliers qui sont mobilisés au cœur de la crise pour répondre à l'urgence, dans un élan de solidarité", argumente l'entrepreneur.
Une filière prête pour une éventuelle deuxième vague
Aujourd'hui 400 entreprises françaises "restent mobilisées sur ce sujet des masques", estime Guillaume Gibault. Via le groupement "Savoir-faire ensemble", il a recensé qu'"au plus fort de la crise, jusqu'à 1200 entreprises de la filière textile habillement française fabriquaient plus de 4 millions de masques par jour". Ces entreprises ont fabriqué "pendant toute la période du pic de la crise plus de 90 millions de masques", insiste-t-il.
Le patron du Slip français estime qu'à moyen-long terme, l'enjeu pour ces entreprises textiles est "d'être en capacité d'avoir une filière qui peut répondre à une éventuelle deuxième vague (…) D'avoir identifié et structuré le potentiel de fabrication en France de ces précieux masques en tissu".
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