Coronavirus : le gouvernement va demander aux entreprises d'avoir 10 semaines de stocks de masques en cas de seconde vague
Cette mesure de précaution doit aussi permettre aux entreprises françaises ayant reconverti leur production pour fournir des masques au plus fort de la crise d'écouler leurs stocks.
L'exécutif veut préparer la France au risque d'une seconde vague. Le gouvernement va demander aux entreprises de prévoir dix semaines de stocks de masques pour leurs salariés pour se prémunir face au risque d'un regain de l'épidémie de Covid-19, a indiqué mercredi 1er juillet la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher.
"Nous préparons la rentrée et il y a un risque de re-circulation du virus (...), et nous demanderons aux entreprises de prévoir 10 semaines de stocks de masques, avec un petit rappel du fait que nous avons désormais des producteurs français", a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'une audition par la délégation aux entreprises du Sénat.
Nous préparons la rentrée avec un risque de re-circulation du virus, c'est pourquoi nous demandons aux #entreprises de prévoir 10 semaines de stocks de #masques, en leur rappelant que nous avons désormais des producteurs de masques textiles à filtration garantie. pic.twitter.com/wr2yEKelzm
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) July 1, 2020
Elle a expliqué avoir signé "une note" en ce sens, qui doit également être paraphée prochainement par la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le ministre de la Santé Olivier Véran.
Aider les entreprises françaises à écouler leur production
La secrétaire d'Etat répondait à une question de la présidente de la délégation aux entreprises, la sénatrice Elisabeth Lamure (LR), qui s'inquiétait du sort des entreprises françaises ayant reconverti leur production pour fournir des masques au plus fort de la crise et qui ont désormais du mal à écouler leurs stocks.
Sur ce point, Agnès Pannier-Runacher a pointé que "si cette production ne s'était pas mise en place, beaucoup d'entreprises auraient déposé le bilan", parce qu'"elles n'avaient plus de commandes". "Cette production a sauvé des milliers d'emplois et des centaines d'entreprises", a-t-elle jugé.
La secrétaire d'Etat a aussi appelé à la "responsabilité" les collectivités locales, "dont certaines ont annulé des commandes", mettant les producteurs de masques en difficulté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.