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Coronavirus : le gouvernement annonce la suspension temporaire du jour de carence dans le privé et le public

Edouard Philippe l'a annoncé, samedi, à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un médecin tend à un patient sa carte vitale, à Godewaersvelde (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Une mesure exceptionnelle pour une crise sanitaire inédite. Edouard Philippe a annoncé, samedi 21 mars, la suspension générale du jour de carence en cas d'arrêt maladie pendant la durée de l'état d'urgence sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. Ce dernier, dont la durée est en débat dans l'hémicycle, doit être déclaré par un décret en Conseil des ministres après l'adoption du texte.

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"Je crois nécessaire, pour la seule période de l'urgence sanitaire, de suspendre les dispositifs de jour de carence dans le secteur privé comme dans la fonction publique", a déclaré le Premier ministre, lors d'une déclaration ouvrant l'examen du projet de loi d'urgence répondant à la pandémie de coronavirus.

"C'était le cas pour les confinements et nous élargissons aux arrêts/maladie #Covid-19", a précisé sur Twitter le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique Olivier Dussopt.

Les agents publics ne bénéficient, habituellement, du maintien de leur rémunération qu'à partir du deuxième jour d'arrêt de travail. Ce délai s'étend au quatrième jour dans le privé, même si l'employeur prend généralement l'ensemble en charge du fait d'accords d'entreprise ou de branche. Le maintien de la carence avait suscité la controverse, ces derniers jours, alors qu'elle avait été supprimée pour les arrêts de travail forcés pour garder les enfants de moins de 16 ans. La suspension du jour de carence devrait s'effectuer selon un amendement du gouvernement au projet de loi d'urgence examiné à partir de samedi matin à l'Assemblée.

Les syndicats saluent le geste

La CFDT s'est "réjouie de cette mesure de solidarité et de justice sociale", soulignant que "ce sont en effet les travailleuses et travailleurs qui continuent à effectuer les missions vitales de notre pays qui sont le plus exposés et tout particulièrement les soignants. Il était insupportable qu'ils soient en plus pénalisés financièrement".

L'Unsa Fonction publique a également salué la mesure, "indispensable et nécessaire". "La santé, la maladie ne pouvaient pas être des objets de sanction financière d'autant que des soignants, des agents publics et des salariés sont mobilisés au service du pays", a écrit le syndicat.

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