Coronavirus : la tension monte dans les prisons en France
Après l'annonce de la suppression des visites au parloir, la tension est montée d'un cran dans les prisons de France.
Filmée depuis une cellule, une mutinerie avait éclaté dans la prison de Grasse (Alpes-Maritimes) mardi 16 mars. Elle est le symbole de la tension qui règne depuis l'annonce par le ministère de la Justice de la suspension de toutes les visites dans les prisons jusqu'au 30 mars afin de faire respecter le confinement. "Ils ont enlevé les parloirs à cause du coronavirus, donc c'était la goutte. Ils ont enlevé la muscu, le sport, l'école. Il y a plus rien quoi", s'insurge un prisonnier interrogé. Il a fallu envoyer la police, les unités de l'administration pénitentiaire mais aussi des tirs de sommation pour appuyer les 40 surveillants de la maison d'arrêt de Grasse.
Des incidents dans toute la France
Dans toute la France, les incidents se sont multipliés. Des dizaines et dizaines de prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. "La tension risque de monter parce qu'en milieu carcéral, les détenus passent très peu de temps dans leur cellule au regard des nombreuses activités", explique Wilfried Fonck, du syndicat Ufap-Unsa Pénitentiaire. Pour tenter de faire baisser la pression, la ministère de la Justice a annoncé la gratuité de la télévision, un crédit téléphonique de 40 euros et également la somme de 40 euros pour les détenus les plus démunis.
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