Coronavirus : la France en retard sur l’identification des variants
Le variant britannique du coronavirus circule toujours à l’aveugle dans l’Hexagone. Mais les opérations d’analyses des différentes formes du virus continuent.
Comment le variant du coronavirus s’est-il introduit en France ? Les biologistes analysent toutes les formes du virus à la recherche d’éventuelles mutations, notamment le variant anglais. Mais ce dernier est toujours difficile à repérer. Lorsqu’une personne est testée au coronavirus, trois gènes viraux apparaissent. Cependant, leur taux de positivité varie en fonction de l’échantillon. C’est grâce à cette variation dans les gênes que la première souche du variant britannique a été découverte en France. Pour en avoir la certitude, les résultats sont ensuite envoyés au Centre national de référence de l’Institut Pasteur afin d’établir la carte d’identité de ce virus.
Dans quelle proportion le variant circule-t-il en France ?
Selon Vincent Eneuf, directeur adjoint du Centre national de référence de l’Institut Pasteur, il est encore difficile de savoir à quel point le variant circule dans l’Hexagone. Mais la France semble en retard, notamment par rapport à son voisin britannique dans la détection du variant. Au Royaume-Uni, on dénombre 149 405 séquençages contre 3009 en France. Le retard s’accumule aussi lorsqu’il s’agit de transmettre les données de ces séquençages aux bases de données internationales. "On a aucune organisation nationale", concède Philippe Froguel, généticien au CHU de Lille (Nord) qui regrette le manque de coopération entre les établissements. Une vaste opération de séquençage débutera lundi, notamment à Roubaix, pour essayer d’identifier encore et toujours le variant anglais.
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