Coronavirus : la fermeture des tribunaux est une décision "en cohérence avec les autres consignes", selon le syndicat de la magistrature
Le ministère de la Justice a ordonné dimanche la fermeture de l'ensemble des tribunaux, dont l'activité sera réduite aux "contentieux essentiels", pour freiner l'avancement du coronavirus.
"C'est totalement en cohérence avec les autres consignes données par les autorités sanitaires, compte tenu de la gravité de la situation actuelle", estime sur franceinfo lundi 16 mars Katia Dubreuil, présidente du syndicat de la magistrature, alors que les tribunaux sont fermés en France en raison de la propagation du coronavirus Covid-19.
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"On aurait, bien sûr, pu imaginer que ces mesures soient prises plus rapidement, affirme la magistrate. Une décision qui est prise pendant le week-end et qui doit être mise en œuvre le lundi, ce n'est pas évident, l'ensemble des acteurs de justice a cherché à diffuser les informations le plus largement possible ce week-end pour que les avocats, les justiciables ne se rendent pas dans les tribunaux en masse ce lundi."
Quand 1 500 personnes travaillent au tribunal de Paris par exemple, la circulation du virus peut être très intense si on ne prenait pas ces mesures.
Katia Dubreuilà franceinfo
"Les justiciables sont tous appelés à rester chez eux, donc ils pourront comprendre que la justice n'accueille pas des dizaines et des centaines de personnes, précise Katia Dubreuil. Si l'on prend l'exemple de la justice correctionnelle, ce sont 20 dossiers qui sont parfois jugés en même temps, avec les victimes, les auteurs, ça fait beaucoup de monde dans la salle d'audience."
Certaines décisions ne pourront pas être différées rappelle Katia Dubreuil, les contentieux essentiels notamment en matière pénale "pour les incarcérations immédiates pour assassinat ou meurtre, ou bien des mesures de protection des mineurs, on ne peut pas attendre la semaine suivante pour ordonner des mesures de protection".
Concernant l'engorgement des tribunaux, "c'est certain que ces mesures ne vont pas améliorer la situation des juridictions en terme de délais, ça va être compliqué pour les audiences où il y a un enjeu en terme de détention notamment, mais la gravité de la situation actuelle justifie une nouvelle fois ces mesures", conclut la présidente du syndicat de la magistrature.
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