Coronavirus : l'épidémie provoque une surmortalité de 25% en France du 1er mars au 13 avril par rapport à la même période en 2019
Sur cette période d'un mois et demi, la France connaît une forte augmentation de sa mortalité. L'Ile-de-France et le Grand Est sont particulièrement touchés, tandis que d'autres régions, notamment la Nouvelle-Aquitaine, semblent en partie épargnées.
La surmortalité causée par l'infection au coronavirus se confirme. Au niveau national, le nombre de morts totaux enregistrés à la date du 24 avril et survenus entre le 1er mars et le 13 avril 2020 est supérieur de 25 % à celui enregistré à la même époque en 2019 et de 13 % à 2018, indique l'Insee. En effet, 75 100 décès ont été enregistrés sur cette période en 2019, contre 93 839 pour 2020.
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Le nombre de décès en France, qui était en moyenne de 1 780 par jour sur la première quinzaine de mars 2020, augmente nettement à 2 210 au cours de la deuxième quinzaine. Il atteint 2 610 décès en moyenne chaque jour entre le 1er et le 6 avril et 2 300 entre le 7 et le 13 avril. Au cours de cette dernière semaine, le nombre de morts quotidiennes poursuit sa diminution, entamée depuis le 1er avril. L'Insee précise que tous les chiffres sont susceptibles d'être révisées par la suite.
Surmortalité dans le Haut-Rhin, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine
Au niveau régional, l’Ile-de-France, la région française la plus peuplée (12 millions d'habitants) est la plus concernée par cette progression, avec une augmentation des décès de 91% entre le 1er mars et le 13 avril 2020 par rapport à 2019. Derrière, le Grand Est (+61%) et les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France (+ 24 % environ) sont également touchées. Dans trois autres régions, le nombre de morts est supérieur de l’ordre de près de 15% : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. L'Insee précise qu'elle enregistre les lieux dans lesquels les morts sont survenues, et non pas les lieux de résidence des personnes décédées.
Au niveau départemental, trois départements comptent au moins deux fois plus de décès entre le 1er mars et le 13 avril 2020 que sur la même période de 2019 : le Haut-Rhin (+144 %), la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine (+128 %). Onze autres départements enregistrent un nombre de décès supérieur d’au moins 50 % à celui observé en 2019 : le Val-de-Marne, le Val-d’Oise, l’Essonne, Paris, la Seine-et-Marne, les Yvelines, les Vosges, la Moselle, le Bas-Rhin, l’Oise et le Doubs.
En revanche, plusieurs départements de l'Ouest, du Sud-Ouest et du Massif central semblent en grande partie épargnés par l'épidémie. Ainsi, la Charente, la Gironde, le Puy-de-Dôme ou encore l'Ariège ont déploré moins de décès entre le 1er mars et le 13 avril 2020 que durant la même période en 2019.
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