Coronavirus : jusqu'à 86 millions d'enfants supplémentaires menacés par la pauvreté à cause de l'épidémie
L'Unicef et l'ONG Save the Children demandent aux gouvernements d'étendre rapidement leurs systèmes de couverture sociale et l'alimentation dispensée dans les écoles pour limiter les effets de la pandémie.
La crise économique qui arrive dans le sillage de la crise sanitaire n'épargnera pas les plus jeunes. Selon une étude conjointe de l'ONG Save the Children et de l'agence onusienne Unicef publiée jeudi 28 mai, les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 pourraient pousser jusqu'à 86 millions d'enfants supplémentaires dans la pauvreté d'ici la fin de l'année.
Au total, 672 millions d'enfants seraient touchés par la pauvreté, soit une augmentation de 15% par rapport à l'année précédente, précisent les deux organisations.
Si près des deux tiers de ces enfants vivent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, l'augmentation du nombre d'enfants touchés par la pauvreté à cause de la pandémie affecterait surtout l'Europe et l'Asie centrale, pointe cette étude qui s'appuie sur des projections de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, ainsi que sur des données démographiques dans une centaine de pays.
Des enfants déjà vulnérables
Les deux organisations demandent notamment aux gouvernements d'étendre rapidement leurs systèmes de couverture sociale et l'alimentation dispensée dans les écoles pour limiter les effets de la pandémie.
"L'ampleur des difficultés financières auxquelles sont confrontées les familles menace les progrès obtenus depuis des années dans la réduction de la pauvreté des enfants et menace de les priver de services essentiels", estime Henrietta Fore, directrice de l'Unicef, citée dans le communiqué.
Avec une action immédiate et efficace, "nous pouvons contenir la menace de la pandémie pesant sur les pays les plus pauvres et certains des enfants les plus vulnérables", juge de son côté Inger Ashing, patronne de Save the Children. Ils sont "très vulnérables à des périodes de faim même courtes et à la malnutrition qui peuvent les affecter durant toute leur vie", avertit-elle dans le communiqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.