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Coronavirus : "Je suis prisonnière, comme un lion en cage", témoigne une jeune femme confinée pour la 3e fois depuis le début de l’épidémie

Rapatriée de Chine où elle réside, Amélie a déjà connu le confinement en Chine, puis à Carry-le-Rouet, puis maintenant chez elle dans l'Eure. Elle ne pense plus qu'à retourner en Chine où l'épidémie est en perte de vitesse.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Normandie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Amélie Chapalain, de retour au domicile de ses parents à Burey dans l'Eure depuis le 16 février 2020. (LAURENT PHILIPPOT / RADIO FRANCE)

"Je suis prisonnière, comme un lion en cage. Je ne sais plus quoi faire", a témoigné auprès de France Bleu Normandie jeudi 19 mars Amélie, une habitante de l’Eure confinée pour la troisième fois depuis le début de l’épidémie de coronavirus.

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La jeune femme, qui habite normalement à Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie, a d’abord passé un mois confinée à son domicile, avant d’être rapatriée en France. Elle a alors été placée en quatorzaine à Carry-le-Rouet dans les Bouches-du-Rhône. À sa sortie, elle a pu rentrer dans l’Eure où, quelques jours après son arrivée, le confinement a été décrété, comme dans toute la France. "C’est assez frustrant de se dire que la vie commence à reprendre son cours en Chine, que la situation s’y stabilise et qu’ici ça commence seulement". "C’est difficile à accepter", explique la jeune femme à France Bleu Normandie. "C’est dur pour le moral. Ça va encore être très long."

Un quatrième confinement en perspective

Amélie ne sait plus comment s’occuper : "Je n’ai même plus envie de faire quoi que ce soit. J’ai juste envie que ça se termine. Je suis dans l’attente toute la journée. J'ai épuisé toutes mes activités." Pour autant, la jeune femme sait déjà qu’elle devra vivre un quatrième confinement. En effet, elle a prévu de rentrer à Wuhan une fois la crise passée en France. Elle devra alors restée confinée pour ne pas transmettre un éventuel virus venu de France. "Même s’il faut en passer par là, je le ferai. J’ai mes études là-bas, mon appartement, mes amis… J’attends ça avec impatience."

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