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Coronavirus : "Il faut réussir" à ce que les salariés de la grande distribution tiennent "sur la durée" prévient la CFDT

Sylvain Macé, délégué national CFDT Carrefour, réclame que les contacts entre les travailleurs de la grande distribution et les clients soient limités au maximum durant l'épidémie de Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les salariés de la grande distribution sont très exposés durant l'épidémie de coronavirus.  (FRANCOIS CORTADE / FRANCE-BLEU NORD)

Parmi les travailleurs qui continuent de travailler malgré la crise du coronavirus et le confinement, il y a les nombreux salariés de la grande distribution. Des mesures de protection ont été prises, mais malgré tout, cela n'est pas toujours évident pour eux. "Il faut réussir" à ce que les salariés tiennent "sur la durée", a expliqué vendredi 27 mars, sur franceinfo Sylvain Macé, délégué national CFDT Carrefour. "Le plus important c'est la santé des travailleurs actuellement."

Le taux d'absence est de 20% à 25% chez les salariés des grandes surfaces, majoritairement pour garder leurs enfants. "La difficulté c'est d'être sous tension permanente", a alerté Sylvain Macé. Les syndicats demandent notamment une réduction des heures d'ouverture et des masques.

Limiter au maximum le contact avec les clients

"Pour l'instant on n'a pas du tout de masques en magasin, pourtant les salariés sont exposés toute la journée à un flux de clients en continu. Si on maintient les salariés sous pression avec des ouvertures à ce niveau cela sera très difficile de tenir pendant trois à quatre semaines. Il faut organiser le travail le plus possible pour limiter le contact avec la clientèle, supprimer le travail le dimanche et peut-être réduire les fermetures du soir", a estimé Sylvain Macé. Ces mesures devraient permettre aux salariés de "tenir physiquement et mentalement."

Sylvain Macé a alerté les grandes enseignes. "Il faut accepter une forme de décroissance" pour protéger les salariés. "Entre la protection du chiffre d'affaires et la protection des salariés, il n'y a pas à réfléchir." Pour Sylvain Macé, "les chefs d'établissements qui regardent le résultat mériteraient une amende."

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