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Coronavirus : "Il faut que le virus circule le moins possible et la meilleure façon, c'est de se voir le moins possible", rappelle un épidémiologiste

"On a encore beaucoup à apprendre en matière d'hygiène", estime le médecin Yves Charpak.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un homme portant un masque à Paris, le 15 mars 2020 (illustration). (FRANCK FIFE / AFP)

"Il ne faut pas tourner autour du pot : il faut que le virus circule le moins possible et la meilleure façon, c'est de se voir le moins possible", rappelle lundi 16 mars sur franceinfo Yves Charpak, médecin de santé publique, épidémiologiste et ancien directeur des affaires internationales de l'Institut Pasteur, au sujet de l'épidémie de coronavirus Covid-19.

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"On ne va pas arrêter le virus avec ça, mais on va ralentir sa progression, ce qui va permettre de gérer le fait que ceux qui sont très malades aient accès aux soins et que le système de soin survive à la crise", explique Yves Charpak.

Ce virus est nouveau, même si nos infectiologues avancent bien, on ne sait absolument pas tout, cela fait seulement deux mois et demi que ça a réellement commencé.

Yves Charpak

à franceinfo

"Ce que l'on sait vraiment, c'est que ce virus est transmis par les êtres humains et que ceux qui sont très malades — et ils sont potentiellement nombreux — ont besoin de soins intensifs spécialisés, or il n'y en a pas assez et ils sont déjà en partie saturés", déclare l'épidémiologiste.

Interrogé sur la nécessité de se confiner, Yves Charpak a estimé que l'on "va prendre des mesures drastiques du même genre que ce qu'ont fait les Chinois. On les a critiqués, mais on découvre qu'ils ont probablement fait ce qu'il fallait faire". "On a encore beaucoup à apprendre en matière d'hygiène", a reconnu le médecin, qui parle de "bon sens" pour appliquer les gestes barrière. "On ne s'approche pas, on ne se serre pas la main, on ne s'embrasse pas, ça c'est clair. Il faut être raisonnable et éviter les rassemblements à une certaine distance."

Mais Yves Charpak a tenu aussi à alerter sur les comportements malhonnêtes : "Comme dans toutes les crises, dans toutes les guerres et c'est une guerre contre un virus, il y a des gens qui essaient de profiter, il y a du vol. Ceux qui s’accaparent ce qui permet de se protéger : des masques, du savon, vont priver ceux qui en ont besoin, donc les bons gestes c'est aussi la solidarité."

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