Le coronavirus perdure dans le monde entier mais l’Espagne est particulièrement touchée. On dénombre environ 10 000 nouveaux malades chaque jour. Ibiza, lieu de prédilection des noctambules, a grandement souffert de la crise : elle est restée déserte tout l’été.
Ibiza (Espagne) n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis le début de la crise du coronavirus. Touchée comme le reste du pays, elle est désormais déserte et ce en pleine saison touristique. Quand on demande à Yakov Bonfill, un restaurateur, s’il avait déjà vu une terrasse vide comme ça, sa réponse est sans appel : "À cette époque de l’année, jamais !" Dans son établissement, trois employés se relaient au lieu des six habituels. "Je me suis maintenu comme j’ai pu. Parfois, j’ai perdu. En fait, j’ai survécu", raconte-t-il.
Un chômage qui explose
Autre chiffre très inquiétant : le chômage. Celui-ci a bondi de 144 % en un an à Ibiza. Ce sont désormais 9 000 habitants qui n’ont plus d’emploi. "Mes amis venus des Canaries, de Barcelone, Valence ou Madrid, ont tous dû partir. 90 % des gens que je connais ne sont pas venus", témoigne Tony Madoni, un saisonnier dépité. Et les clubs de l’île, capables d’accueillir en moyenne 5 000 personnes, ne sont plus à la fête puisqu’ils sont toujours fermés. Les gérants en ont pris leur parti car la sécurité et la santé des clients priment évidemment avant tout.
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