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Coronavirus : "Évidemment, si Sanofi découvre un vaccin, il sera accessible à tous", assure le président de Sanofi France

Olivier Bogillot réagit jeudi aux propos du DG du groupe qui a déclaré que, si un vaccin est trouvé, "les Américains l'obtiendront en premier". Le président de Sanofi France appelle aussi l'UE à "s'organiser" et "faire la même chose" que les Etats-Unis.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo du groupe pharmaceutique français Sanofi lors d'une réunion à Paris, le 2 mai 2018. (ERIC PIERMONT / AFP)

"Quand j'ai entendu ces propos-là, je me suis dit 'il faut que je puisse rassurer les Français assez rapidement' pour leur dire que, évidemment, si Sanofi découvre un vaccin efficace contre le Covid-19, il sera accessible à tous", a assuré jeudi 14 mai sur franceinfo Olivier Bogillot, président de Sanofi France, après les propos du directeur général du groupe Paul Hudson. Ce dernier a estimé que, "si le groupe trouv[ait] un vaccin, les Américains ser[aient] les premiers servis".

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Olivier Bogillot justifie cette déclaration par des questions de réglementations, différentes d'un pays à un autre. Les Américains font en sorte "d'accélérer la contrainte réglementaire", assure le président de la branche française de Sanofi, "et il faut absolument que l'Europe fasse la même chose".

"On souhaite que l'Europe s'organise" comme les Etats-Unis

"Il faut aussi que des investissements soient faits", ajoute Olivier Bogillot, pour acheter les matières premières, les seringues, les flacons en un temps record. Et là encore, les États-Unis sont en avance sur l'Europe, estime-t-il. Selon lui, "notre accord avec les États-Unis permet d'avoir accès à un budget. On souhaite que l'Europe s'organise pour faire la même chose."

Développer ce vaccin très rapidement "n'était pas prévu chez Sanofi" et "je trouve plutôt utile que les États se mobilisent très rapidement pour pouvoir aider les laboratoires pharmaceutiques", ajoute Olivier Bogillot. "Si les choses se déroulent de cette manière-là, il n'y a aucune raison que les vaccins ne soient pas disponibles au même moment entre les États-Unis et l'Europe", conclut-il.

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