Coronavirus : en France, la fermeture d'une usine de fabrication de masques
Les Français pourront-ils être tous masqués à partir du 11 mai ? Selon une note de Bercy, révélée par le JDD, la production et les importations nationales sont insuffisantes. Et pourtant, la France avait une usine de fabrication dans les Côtes-d'Armor. Délocalisée en Tunisie, elle pourrait redémarrer.
Il y a encore deux ans à Plaintel, dans les Côtes-d'Armor, huit millions de masques sortaient tous les ans de l'usine d'un fabricant. Des masques FFP2, ceux-là même qui manquent aujourd'hui face au coronavirus. Et puis le propriétaire, un américain, a décidé de délocaliser en Tunisie. Les 38 derniers salariés sont licenciés. Ils n'hésitent pas aujourd'hui à rappeler qu'il y avait un beau savoir-faire en Bretagne, un savoir-faire qui n'existe plus et qui aurait pu servir à des millions de personnes à l'heure actuelle.
Des machines détruites
Au plus fort de son activité, l'entreprise fabriquait pourtant 200 millions de protections par an. Elle employait 280 salariés. C'est auprès d'elle, en plein cœur de la crise sanitaire de la grippe H1N1 en 2009, que le gouvernement avait passé commande. Mais, quand l'Etat se désengage, l'usine multiplie les plans sociaux et le jour de sa fermeture, les machines sont détruites. Un crève-coeur pour son ancien dirigeant : "Ils ont préféré laisser mourir cette entreprise. Il y avait aussi un savoir-faire".
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