Coincés entre un parking et un hôtel, ils passent la plupart de leur journée dans le rare espace vert de la zone aéroportuaire de Lyon (Rhône). Quatorze touristes argentins sont bloqués ici depuis 24 jours, quand leur pays a fermé ses frontières à la fin du mois de mars. Pour Rose et ses amis, c’est une vie à l’arrêt faite d’allers-retours entre l’extérieur et la chambre d’une dizaine de mètres carrés. En attendant de retourner dans son pays, elle a réorganisé sa vie loin de chez elle, entre ces quatre murs, non sans amertume. Elle se dit abandonnée par l’Argentine.Le croisiériste MSC a pris en charge une partie de leurs fraisUn cauchemar, alors que tout avait si bien commencé. Ces touristes embarqués dans une croisière de rêve en Méditerranée avaient été déroutés au plus fort de la crise sanitaire alors qu’ils faisaient cap sur l’Italie, puis contraints de débarquer à Marseille (Bouches-du-Rhône) sous la surveillance de la police. MSC, la compagnie de croisière, a pris en charge le transfert des touristes à Lyon et les premières nuits d’hôtel, mais depuis une dizaine de jours, le séjour est à leurs frais. Une charge financière qu’ils espèrent la moins lourde possible, en attendant que l’Argentine entende enfin leur appel.