Coronavirus : "A tout âge, il y a des risques de décès", explique une infectiologue, après la mort d'une adolescente de 12 ans en Belgique
La semaine dernière, une jeune femme de 16 ans est morte du coronavirus en Ile-de-France.
Une adolescente de 12 ans est morte des suites du coronavirus, en Belgique. La semaine dernière, c'est une jeune fille de 16 ans qui a perdu la vie en Ile-de-France, atteinte du virus. "Quand on fait une infection grave, à tout âge, il y a des risques de décès", indique Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint Antoine à Paris, invitée de franceinfo.
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L'infectiologue rapporte que "toutes les années, dans le cadre de l'épidémie de grippe, il y a des enfants et des adolescents qui décèdent." Depuis le début de la crise du Covid-19, les cas graves chez les plus jeunes sont peu nombreux, mais "ces décès peuvent être dûs à plusieurs choses", poursuit Karine Lacombe.
"La première, c'est qu'il y a des enfants ou des adolescents qui peuvent avoir des malformations cardiaques, que l'on appelle des cardiomyopathies, qui peuvent se révéler à l'occasion d'une infection et entraîner un arrêt cardiaque brutal. C'est un évènement extrêmement rare, mais cela peut se révéler de cette façon", explique-t-elle..
Risque d'embolie pulmonaire
"Ensuite spécifiquement sur le coronavirus, on sait que cela entraîne une augmentation des troubles de la coagulation", continue la cheffe de service. "On peut faire des embolies pulmonaires, c'est à dire un caillot qui vient boucher des vaisseaux dans les poumons. L'état d'hyper inflammation dû au coronavirus augmente ce risque d'embolie pulmonaire, qui peut survenir à tout âge. Ce sont des hypothèses que l'on peut émettre."
Des signes peuvent alerter les parents dont les enfants seraient atteints du coronavirus. "Pour l'embolie pulmonaire, on sait que cela peut entraîner un arrêt respiratoire assez brutal ou une dégradation très rapide de l'état respiratoire. On peut aussi avoir une douleur thoracique, comme une sensation d'oppression thoracique", conclut Karine Lacombe.
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