Coronavirus : à Nancy, l'ARS compte toujours supprimer près de 600 postes après la crise, les élus et l'hôpital interpellent le gouvernement
Plusieurs courriers ont été envoyés au gouvernement pour faire fléchir la décision de l'État. Le ministre de la Santé a annoncé que le plan était suspendu.
C'est une décision qui ne passe pas, à Nancy. Lors d'un entretien au quotidien régional l'Est Républicain, le directeur de l'Agence régionale de santé n'a pas remis en cause la suppression de 598 postes et 174 lits d'ici 2025, prévu dans les orientations du Copermo, le comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins. Depuis, les élus et l'hôpital se mobilisent rapporte France Bleu Sud Lorraine. Plusieurs courriers ont été envoyés au gouvernement pour faire fléchir la décision de l'État.
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Le président PS du conseil départemental Mathieu Klein s'adresse à Emmanuel Macron. Il réclame "l'annulation de la dette de l'hôpital" et de "mettre un terme à la fermeture de lits, aux 598 suppressions de postes envisagées". Sur franceinfo dimanche 5 avril, Mathieu Klein a estimé que maintenir ce plan est "totalement incompréhensible, incongru, déplacé et provocateur". En pleine cris sanitaire, "le message n'est pas bon" pour les personnels, cingle Mathieu Klein.
Les présidents du conseil de surveillance et de la commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy, Laurent Hénart et Christian Rabaud se sont eux aussi adressés à Edouard Philippe et Olivier Véran. Ils estiment que les propos du directeur de l'ARS sont "complètement décalés" "alors que les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel" et "font honneur au service public de la santé". France Bleu Sud Lorraine rappelle les propos d'Emmanuel Macron, le 26 mars dernier. Le président, en déplacement à Mulhouse, avait annoncé un "plan massif" pour l'hôpital, une fois la crise terminée.
Pour Olivier Véran, les plans de réorgansiation sont suspendus
Le ministre de la Santé Olivier Véran a finalement répondu sur Twitter au courrier de Laurent Hénart et Christian Rabaud. Il assure que "tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra" la crise sanitaire". Olivier Véran ajoute qu'à Nancy "comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19. L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre Hôpital."
À Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de réorganisa° sont évidemment suspendus à la grande consulta° qui suivra
— Olivier Véran (@olivierveran) April 5, 2020
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