Coronavirus : à Jérusalem, l'esplanade des Mosquées rouvre après dix semaines de fermeture
Le célèbre lieu n'avait pas accueilli le moindre fidèle depuis le mois de mars, pour cause de mesures sanitaires visant à freiner la propagation du Covid-19.
Fidèles au visage barré de masque sanitaire, ruban collé sur les tapis pour les séparer pendant la prière... L'esplanade des Mosquées a rouvert, dimanche 3 mai, après deux mois de fermeture pour cause de pandémie de coronavirus.
Dans la nuit fraîche et venteuse, des dizaines de musulmans se sont rassemblés devant l'une des larges portes de bois de l'enceinte pour entrer dans les lieux peu après 3 heures (minuit GMT), soit avant même l'"adhan", l'appel à la prière, suivis par des centaines d'autres pour la première prière.
Désignée sous le nom de Haram al-Charif ("Noble sanctuaire") par les musulmans et mont du Temple par les juifs, l'esplanade des Mosquées abrite le dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. Elle est administrée par le Waqf de Jérusalem, organisme qui dépend de la Jordanie.
Une fermeture "malheureuse"
Le dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa ont aussi été ouverts dimanche après avoir été fermés à la mi-mars par les autorités religieuses dans le cadre des mesures sanitaires visant à freiner la propagation du coronavirus à Jérusalem, ville disputée dont la partie orientale est occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Cette fermeture était "malheureuse", note Oum Ratib, dans le coin des femmes de la mosquée Al-Aqsa. Avant la pandémie, "nous avions l'habitude de passer la plupart de notre temps ici et de laisser les enfants jouer", raconte-t-elle.
Au cours des dix dernières semaines, les muezzins avaient appelé les fidèles à prier, mais chez eux, et ce même pendant le mois saint du ramadan qui s'est terminé la semaine dernière. "ll n'y a eu ni ramadan, ni Aïd al-Fitr (à Al-Aqsa), mais aujourd'hui c'est la fête, tout est différent", a déclaré sur place Ramzi Abisan, un trentenaire venu aux aurores pour assister à la première prière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.