Cueillir des fraises, c'est le meilleur moyen de se rendre utile pour Sophie Millot. Ce n'est pourtant pas son métier : elle est organisatrice d'événements dans l'hôtellerie. Au chômage partiel suite au Covid-19, elle a demandé l'autorisation à son employeur de travailler dans l'agriculture, pour rester active. "Cela me permet de rencontrer d'autres personnes, de voir le métier, de ne pas rester à rien faire pendant la période de confinement", explique-t-elle.52 centimes pour cueillir un kilo de fraisesLa semaine du 6 avril, elle a cueilli 380 kilos de fraises, pour un revenu de 197 euros. La cueillette est payée à la tâche : 52 centimes le kilo. C'est le revenu offert aux saisonniers étrangers. L'entreprise en attendait 45. Des employés roumains, polonais ou encore marocains, qui ont été bloqués dans leurs pays. Le recours de dernière minute à de la main-d'œuvre se comprend mieux.