La population ne décolère pas après le décès d'un médecin chinois qui, le premier, avait alerté sur le coronavirus 2019-nCoV. "Si les autorités chinoises avaient écouté Li Wenliang, la Chine n'en serait peut-être pas là, c'est ce que pensent beaucoup de Chinois vendredi 7 février. Ils considèrent que le médecin est le premier martyr de l'épidémie. C'était un lanceur d'alerte dans un pays où toute dissonance est généralement ballonnée et où le discours ne peut être qu'officiel, porté par le parti", explique le correspondant Arnauld Miguet, en direct de Wuhan.Un médecin devenu un hérosDans la soirée, Pékin a ouvert une enquête sur le cas Li Wenliang et l'a fait savoir. "Une chose rare", précise le journaliste. Le jeune médecin est mort dans un hôpital de Wuhan après avoir lui-même contracté le coronavirus 2019-nCoV. Depuis, les témoignages d'affection sont nombreux devant l'hôpital et sur les réseaux sociaux. À Hong Kong, la population s'incline devant le portrait de l'homme. Aux yeux de milliers de Chinois, c'est un véritable héros.