: Vidéo Covid-19 : une femme sur dix dit avoir été victime de violences conjugales pendant le premier confinement, selon Solidarité Femmes
Pour un tiers des victimes qui ont répondu à l'enquête menée par l'association et l'Ifop, ces violences ont commencé pendant la période de confinement du printemps 2020.
Seule face à un conjoint violent, alors que la crise du coronavirus impose de ne pas sortir de chez soi : c'est la situation dramatique vécue par de nombreuses femmes en France. La Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF) vient de publier une enquête menée avec l'Ifop, dans laquelle près d'une femme sur dix (9%) a déclaré avoir été victime de violences conjugales pendant le premier confinement. Pour un tiers des victimes qui ont répondu dans cette étude, ces violences ont d'ailleurs commencé à ce moment-là.
Pour 1 victime sur 3, les violences ont débuté pendant le confinement. #SolidaritéFemmes dévoile aujourd'hui une enquête menée cet hiver avec @IfopOpinion auprès de 12 139 femmes.#Thread ⤵️
— Solidarité Femmes (@SolidariteFemme) March 16, 2021
Les centres d'écoute et d'accueil restent ouverts
"Nous nous attendions à une hausse des violences faites aux femmes et aux enfants", commente Françoise Brié, directrice générale de la FNSF. Elle raconte s'être "tout de suite inquiétée" pour les femmes vulnérables lors de l'annonce du premier confinement, le 16 mars 2020. Un an plus tard, l'enquête de l'association souligne la détresse des femmes violentées : une victime sur trois n'ose pas en parler à un proche et ne voit aucune issue aux violences.
"Malgré le contrôle des agresseurs, des conjoints violents, ces femmes peuvent s'en sortir, répète Françoise Brié. La crise sanitaire, c'est une chose, mais il n'y a aucune obligation de rester à son domicile si l'on est victime de violences." La ligne nationale d'écoute téléphonique, joignable en composant le 3919, est restée active tout au long des deux périodes de confinement. "C'est un service anonyme, confidentiel et non-repérable depuis les factures de téléphone", précise Françoise Brié.
Au téléphone, des professionnels répondent à toutes les questions et peuvent "orienter vers des structures de proximité", explique Françoise Brié. "Nous leur offrons aussi la possibilité de trouver un emploi, un logement, un hébergement, ajoute-t-elle, pour sortir de ces freins que décrivent les femmes."
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