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"On va manger chacun chez soi" : à New-York, le Covid-19 bouleverse la fête de Thanksgiving

Les autorités américaines appellent la population à ne pas se rassembler jeudi 26 novembre pour la traditionnelle fête, pour éviter de propager le coronavirus.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Paour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Thanksgiving à l'heure du Covid-19 à New-York, aux États-Unis. (ANGELA WEISS / AFP)

Les Américains fêtent Thanksgiving, jeudi 26 novembre, en pleine épidémie de Covid-19 : bientôt 13 millions de cas dans le pays et plus de 261 000 mortsAlors les autorités ont demandé d’éviter les déplacements et les grands repas de famille pour ne pas accélérer davantage la propagation de la pandémie. À New York, les consignes sont bien suivies, et on peut le voir devant une boucherie de Brooklyn qui vend des dindes à la chaine.

Réunion sur le toit à l'air libre

Jill et son compagnon font la queue en dehors de la boutique. Jil et son compagnon récupèrent leur commande mais ce Thanksgiving ne sera pas comme les autres: "On va faire un échange de nourriture avec ma famille, explique cette américaine. Ils vont cuisiner des trucs, nous aussi, puis on va se retrouver sur le toit-terrasse de mon frère pour partager tout ça, et manger chacun chez soi."

De plus petites tablées

Il y aura donc beaucoup moins de monde que d'habitude autour de la table cette année. "Normalement, on est 20 pour le dîner : la famille, les amis, mes parents, mes frères, les enfants... Mon père vit en ville donc on peut voir le défilé depuis chez lui. C'est un grand moment", ajoute Jill. Rien de tout ça non plus puisque la grande parade de New York est annulée.

Dans la file d'attente, il y a également Joe et sa femme qui ont pris à manger seulement pour eux deux. "Là, il y en a quatre kilos, assure Joe. D'habitude, on prend toute la dinde : 11 kilos. Ça, ce n'est que le blanc. On est d'accord pour être moins nombreux. Je suis d'accord à 100%."

J'ai peur du virus

Joe, un New-yorkais

à franceinfo

John le boucher, lui, travaille presque plus que d'habitude : de plus petites portions, c'est plus de viande à découper. "Avant, c'était une grosse dinde pour deux ou trois familles, explique-t-il. Et là, tout le monde prend son morceau ou son filet... Les gens sont obligés de rester chez eux, de ne pas voyager et de ne pas voir le reste de leur famille. Et ils doivent aussi cuisiner à la maison." 

Après Thanksgiving, Noël arrivera vite. Mais à quoi ressembleront les fêtes de fin d'année ? Ce boucher, comme ses clients, préfèrent ne pas y penser.

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